Mamadou Diarrassouba emboite le pas à Judas Iscariote. Son entrée au Conseil National de la Transition (CNT) sent la traitrise d’un homme qui fait flèche de tout bois pour rester aux affaires. Ce, après avoir vendu le régime à l’ennemi.
La traitrise est à l’humain, ce que la teigne est aux animaux, dit un adage africain. La mise en place du Conseil National de la Transition a révélé la face du Malien, loyal ou traitre. Mais, le cas le plus pantois est celui de l’ex-député du Rassemblement Pour le Mali (RPM), Mamadou Diarrassouba.
En effet, depuis la publication de la liste des membres du CNT, les Maliens ne comprennent pas jusqu’ici l’entrée de Mamadou Diarrassouba au sein de cet organe qui viole toutes les règles démocratiques. Pourtant le mot d’ordre du parti est le boycott. D’aucuns diront qu’« aucun sacrifice n’est de trop », puisqu’il a été appelé pour « servir la mère patrie ». Certes. Mais, ce choix de Diarrassouba masque mal ses intentions d’avant le coup d’Etat de 18 août dernier, qui a emporté le régime dont il est pourtant comptable.
Les faits sont têtus, mais demeurent des faits. Au lendemain des élections législatives de mars-avril dernier, l’ex-questeur de l’Assemblée Nationale a fait flèche de tout bois pour devenir président de l’institution parlementaire. Peine perdue, il sera laissé au placard au profit de Moussa Timbiné.
La pilule est amère et difficile à avaler. Tout en ruminant cette déconvenue, Diarrassabou aurait été aperçu chez certains des détracteurs de l’ex-Président IBK. Son nom ne cessait de revenir sur son allégeance inavouée avec l’imam Mahmoud Dicko menant les mouvements de contestations contre IBK, ou d’être cité au côté du « Tigre » de l’ASMA-CFP.
Au lendemain du coup d’Etat, celui qui faisait l’agneau devant IBK et certains militants du RPM, s’est mué dans un silence absolu sans condamner l’acte du coup d’Etat, ne serait-ce que formellement. L’adage de « œil pour œil, dent pour dent » semble avoir eu raison de l’homme.
Le samedi dernier, Mamadou Diarrassouba s’est gaillardement pointé au CICB, sans gêne, pour un « prétendu service ».
L’acte de Diarrassouba frise la traitrise. Tel Judas Iscariote a trahi Jésus, Diarrassouba trahit le RMP et l’un de ses fondateur, IBK. Selon la tradition chrétienne, Judas Iscariote, l’un des douze apôtres de Jésus de Nazareth. Il a facilité l’arrestation de Jésus par les grands prêtres de Jérusalem, qui le menèrent ensuite devant Ponce Pilate.
D.C. A
Source : Le SOFT