Accueil A l'instant UNTM-Gouvernement: rupture du dialogue ?

UNTM-Gouvernement: rupture du dialogue ?

154
0
PARTAGER
Fête du Travail : Une recréation bien méritée pour le corps enseignant du Complexe Scolaire Henoc et Pascal

Le bras de fer reste tendu entre le Gouvernement de la Transition et la plus grande centrale syndicale du pays, l’Union nationale des Travailleurs du Mali qui a paralysé le pays durant trois jours le mois passé. Après la réussite de cette grève à 95%, l’UNTM va-t-elle remettre ça cette fois-ci avec 5 jours de grève à compter du lundi prochain 14 décembre 2020 ? Nous verrons de ce journal parlé quelles en sont les raisons.
Les négociations entre le Gouvernement de Moctar OUANE et la Centrale syndicale au Mali, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) semblent échouer avant même d’être entamées. Selon une information persistante recueillie auprès de la Centrale et largement relayée sur les réseaux sociaux ce mardi, la grève générale de 5 jours projetée toute la semaine prochaine, du lundi 14 au 18 décembre, semble désormais inévitable.
La plus grande centrale syndicale au Mali, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), a déposé, le lundi 23 novembre 2020, conformément à la loi, un préavis de grève de 5 jours sur la table du Gouvernement. Ladite grève est prévue du 14 au 18 décembre 2020.
Or, il se trouve qu’à la date de ce mardi, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) n’a pas été invité à prendre langue avec la partie gouvernementale.
En effet, selon l’article 4 de la loi régissant l’exercice du droit de grève dans les services publics au Mali : ‘’la procédure de conciliation est engagée par le président de la Commission de conciliation qui, dans ce cas, invite chaque partie à̀ designer sans délai deux représentants aux fins de favoriser le règlement amiable du conflit’’. Puisque la mise en place de la Commission de conciliation qui relève de la prérogative pour ne pas dire du bon vouloir de la partie gouvernementale qui n’a eu lei, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) estime qu’il s’agit là d’un énième mépris et manque de considération de la part du Gouvernement à son égard.
Pour cause, explique l’article 3 de la loi sur la grève dans notre pays, ‘’à la suite du dépôt du préavis de grève, le différend est porté devant une commission de conciliation composée de personnalités indépendantes ou estrangères au conflit.
Les membres de la commission de conciliation sont nommés par arrêté́ du Ministre chargé du travail sur proposition conjointe du Ministre intéressé́ et de l’organisation syndicale la plus représentative sur le plan national’’.
Pour protester contre ce mépris devenu coutumier de la part du Gouvernement, et prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur les suites subséquentes, la plus grande centrale syndicale au Mali, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) tient demain matin à son QG de la Bourse du Travail une Assemblée générale afin de prendre une décision. Si le Bureau exécutif central de l’UNTM espère qu’au nom de l’intérêt supérieur du pays et celui des travailleurs, la partie gouvernementale va se ressaisir, revenir à la raison et dresser la table de négociation avant qu’il ne soit trop tard, le gros des troupes n’attend rien de la part d’un gouvernement qui ne connaît que le bras-de-fer. Selon plusieurs sources proches de la Centrale, le ver est dans le fruit, le dialogue est presque rompu, malgré la bonne volonté de la Centrale qui se voit aujourd’hui auréolée dans la lutte et renforcée avec la jonction de plusieurs autres syndicats dont la Plateforme d’action commune et le Syndicat des greffiers et secrétaires de greffe qui pourrait partir en grève avec l’UNTM la semaine prochaine.
Rappelons que ce préavis intervient tout juste après une première grève de trois jours qui a presque paralysé tous les secteurs d’activités du pays la semaine dernière. Quant aux revendications, elles concernent entre autres ‘’l’harmonisation des grilles salariales des agents de l’État et l’octroi des indemnités et des primes spécifiques, par catégorie et de manière équitable à tous les fonctionnaires de l’État’’.

Info-Matin

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here