Une réunion était prévue sur l’Afrique centrale mercredi à l’ONU. De nombreux membres du Conseil de sécurité s’inquiètent du manque d’engagementsdes autorités nationales par rapport aux régions anglophones.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Le représentant spécial de l’ONU en Afrique centrale est rentré du Cameroun très inquiet il y a quelques semaines. Notamment en raison de la poursuite des violences dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays, en zones anglophones, a insisté François Louncény Fall : « Je déplore le fait que les violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest visent les civils, y compris les élèves et les enseignants, ainsi que les religieux. Au cours de ma visite, j’ai réitéré l’appel lancé par le secrétaire général à toutes les parties concernées pour qu’elles renoncent à la violence, fassent taire les armes et cessent les attaques contre les civils et les infrastructures civiles telles que les établissements scolaires. »
L’ambassadeur allemand Günter Schutter a lui insisté à ce que le Conseil porte plus d’attention au Cameroun, étant donné l’impact que le pays peut potentiellement avoir sur la région : « Il est urgent que la paix s’installe dans les régions anglophones en conflit. Il n’y aura pas de solution militaire. Un dialogue politique inclusif est le seul chemin viable vers la paix. Les mesures prises jusqu’à maintenant -y compris les lois adoptées à la suite du grand dialogue national- ne suffisent pas. »
Ils appellent le gouvernement à respecter les aspirations des anglophones et mettre en œuvre la décentralisation.
RFI