Gracié des prisonniers pour cause de Covid est un acte à saluer, mais qu’en est-il du cas des surveillants de prison, qui crient depuis un certain temps à l’amélioration de leur condition de travail ? Est-ce normal que Bah Dao ne fasse rien pour eux ?
Même si la logique demande parfois de faire de bonnes actions comme la notion de gracier un détenu prisonnier, il faut tout de même avoir une attention particulière aux personnes qui gardent ces malfrats. C’est de bonne guerre si ces derniers demandent d’avoir le nécessaire pour non seulement leur sécurisation en améliorant leur condition de travail, mais aussi, pour qu’ils puissent être à l’abri du besoin. Au moins le minimum pour vivre dignement quand on sait les risques qu’ils encourent comme gardien de prison. En effet, depuis quatre ans durant les syndicats des surveillances de prison luttent pour l’application d’un article N°2016-031 du 7 juillet 20016 portant statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée. Aujourd’hui, les syndicalistes trouvent que c’est trop, et exigent aux autorités du pays de leur accorder la possibilité de jouir au bienfait de cet article. Du coup, ils ont déposé un préavis de grève de dix jours allant du 14 au 25 décembre 2020, en cas de non-satisfaction des revendications. Par ailleurs, l’attitude des nouvelles autorités face aux situations des grévistes reste à vérifier puisque plusieurs considèrent que les militaires ne font que narguer et qu’il n’y a pas de l’argent dans les caisses de l’État. Pourtant, le président de la transition et son vice-président ont des salaires colossaux estimé à 150 millions tandis que les paisibles citoyens ramassent les brebis tombent de la table. Pour le moment rien ne dit que les grévistes ne vont pas sursoir à leurs mots d’ordre de grève, mais cela pourrait intervenir que si les autorités de la transition jouaient le jeu franc. Toutes ces situations s’ajoutent à la grève illimitée de la plateforme commune des collectivités des administrateurs pour le développement régional. Ajouté à cela les cinq jours d’arrêt de service de la centrale syndicale, la plus puissante du pays (UNTM) qui pourrait débuter ce lundi 14 décembre. Une longue semaine difficile attend nos hommes à kaki et qu’ils doivent savoir que nous ne sommes pas dans un camp militaire. En tout cas, l’heure est grave !!!!!
À suivre
Lansine Coulibaly
Source : LE COMBAT