Depuis quelques jours, le pays est la proie de rumeurs toutes aussi dangereuses les unes que les autres. L’expression de ces rumeurs se manifeste le plus souvent par le fait d’attribuer des propos, qui n’ont jamais été tenus.
Faire un démenti et inviter les gens à ne pas se fier à tout ce qu’ils peuvent lire sur les réseaux sociaux
Rappelez-vous, il y a un peu moins d’un an, des médias avaient attribué à Frédéric Kanouté, des mots insensés qu’il n’avait jamais prononcés. Les proportions prises par cette fausse information étaient telle que l’ancien international malien a dû faire un démenti et inviter les gens à ne pas se fier à tout ce qu’ils peuvent lire sur les réseaux sociaux. Or, son message semble être rapidement passé aux oubliettes. En effet, la propagation des rumeurs ne cesse de croître au sein de notre société et semble avoir le vent en poupe, dans un Mali déjà très fragile.
Plus récemment, c’est le président de la transition, Bah Ndaw, qui a fait l’objet d’une usurpation fallacieuse d’identité. La dernière en date : des individus mal intentionnés essayent de faire dire à Bah Ndaw qu’il aurait « interdit les opérations militaires françaises au Mali sans la coordination avec les FAMa ».
Quand on connaît la situation de notre pays face au terrorisme et à ce qu’il se passe tous les jours contre les populations, on sait bien que cela ne servirait pas du tout les intérêts de la Transition qui n’a aucunement envie de vivre sous le joug des filiales de Daech ou d’Aqmi. Des sources proches viennent confirmer cela sur Whatsapp. « Nous sommes certains à avoir reçu des messages qui condamnaient fermement les (faux) propos de Bah Ndaw…» indique une source proche de la Transition
Discrétion sur les médias et réseaux sociaux
Le point en commun entre Frédéric Kanouté et Bah Ndaw a sans doute été leur discrétion sur les médias et réseaux sociaux. De ce fait, avec le principe d’immédiateté de l’information, notamment sur les réseaux sociaux, les rumeurs se propagent rapidement sous l’égide de certains médias et journalistes en quête de sensationnalisme et non soucieux de vérifier leurs informations avant de les diffuser.
Comme le dit si bien un célèbre proverbe : « le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits ». Ainsi, vérifier une information avant de la partager à un public plus large, sans doute plus malléable, revient à la responsabilité de tous. Heureusement qu’au Mali et ailleurs dans le continent des médias qui font de cette tâche une nécessité. Nous pouvons citer Mali Check lancé par « le Jalon », #BenbereVerif par nos confrères de « Benbere » ou encore Africa Check, organisme panafricain spécialisé dans la vérification des informations diffusées dans les débats publics et les médias. Des outils à consommer sans modération.
Siaka Sidibé
TW: @SidibSiaka17
Source : MALIVOX