Après trois mois et demi d’audience, on connaîtra ce mercredi 16 décembre à partir de 16h le verdict du procès des attentats de janvier 2015 à Paris, où 17 personnes ont été tuées à la rédaction de Charlie Hebdo et à l’Hypercasher de Vincennes. 13 hommes et 1 femmes sont soupçonnés d’avoir apporté leur soutien logistique aux auteurs des attentats, même si 11 seulement comparaissaient, 3 suspects étant toujours recherchés par la police. Ce lundi, dernier jour de procès, tous ont répété n’avoir rien à voir avec le projet djihadiste des frères Kouachi et d’Amédy Coulibaly, neutralisés lors de leurs arrestations par la police.
C’est un verdict qui vient clore 54 jours d’audience. Initialement prévue le 10 novembre dernier, la fin de ce procès hors norme avait été décalée à plusieurs reprises après que l’un des principaux accusés eut été testé positif au Covid-19.
Devant plus de 200 parties civiles et face aux journalistes du monde entier, les 11 suspects présents ont été qualifiés de « chevilles ouvrières » des attentats par le parquet national antiterroriste. Soupçonnés de soutien logistique et de complicité pour deux d’entre eux, ils encourent entre 5 ans de prison et la réclusion criminelle à perpétuité. Qualifiés de « base arrière » des terroristes par les avocats généraux, les accusés auraient notamment fourni les armes aux frères Kouachi et à Amedy Coulibaly.
« Appétit de condamnations »
Toutes ces accusations ont été remises en cause par les avocats de la défense. Lesquels n’ont eu de cesse, lors des derniers jours du procès, de rappeler le manque de preuve et les nombreuses zones d’ombres de l’affaire. Les avocats ont même dénoncé un « appétit de condamnations » et le risque que les 14 accusés ne payent pour les auteurs, décédés.
Agés de 29 à 68 ans, les 14 suspects devraient être fixés sur leur sort ce mercredi après-midi.
RFI