La grève des travailleurs est un droit constitutionnel. Mais l’action de la centrale syndicale dirigée par Yacouba Katilé commence à en inquiéter plus d’un au Mali. Cette grève de cinq jours qui a commencé depuis le lundi 14 Décembre 2020 intervient dans un contexte particulier et très difficile lié surtout à l’insécurité et à la covid-19 dont les conséquences néfastes n’échappent à aucun citoyen.
La situation devient complexe puisque le gouvernement est pris dans le piège d’un maximaliste syndical. Yacouba Katilé et ses camarades de l’UNTM font montre d’un jusqu’au boutisme en d’une satisfaction des doléances de la centrale. Ces revendications tournent autour de certains points, parmi lesquels il faut retenir l’harmonisation des indices de salaires dans la fonction publique, des primes et des indemnités ou encore le sort des travailleurs compressés (des salariés d’Entreprises d’Etat nationalisées), l’emploi massif des jeunes…Si les indices de salaires, les primes et les indemnités n’étaient pas harmonisées avant aujourd’hui, la centrale syndicale dirigée par Yacouba Katilé veut que cela soit réalisé durant cette Transition. Il est constatable que pendant tout le processus, le gouvernement a fait preuve de disponibilité, de respect et aussi de responsabilité.
Une preuve de cette volonté et de la bonne foi se trouve dans la décision à assumer les engagements antérieurs. Même si c’est un héritage d’une mauvaise gestion, la continuité de l’Etat fait peser cette obligation sur le dos de l’Etat malien, mais dans la recherche de la justice sociale, de l’équité et de la soutenabilité budgétaire à court et moyen terme. En matière financière, conscient de la nécessité d’améliorer les conditions salariales des travailleurs, malgré un budget déficitaire en dessous des normes sous régionales et internationales, des recettes qui baissent, le gouvernement a accepté l’alignement de la grille salariale de tous les fonctionnaires sur l’indice de 1383 et ce dès janvier 2021 pour un coût de plus de 100 milliards.
LE POINT D’ACHOPPEMENT ENTRE LES PARTIES
Source : Le Soir De Bamako