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RDC: les pro-Kabila entament un combat judiciaire contre la destitution de Jeanine Mabunda

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Il y a une semaine, les députés congolais destituaient la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, ainsi que le bureau. Mais des partisans de l’ex-président Joseph Kabila s’attaquent à la procédure qu’ils estiment entachée de corruption.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Sébastien Németh

Des enveloppes de 10 à 20 000 dollars et en tout une opération massive ayant coûté 15 millions. Selon la NOGEC, la corruption a largement entaché le vote du 10 janvier. Le mouvement proche de Joseph Kabila explique avoir notamment versé au dossier des vidéos dans lesquelles plusieurs députés expliquaient avoir reçu des pots-de-vin.

La NOGEC demande ainsi au procureur de lancer une procédure de flagrance, pour éviter de devoir passer par l’Assemblée nationale en cas d’arrestation d’un élu par exemple. Son président Constant Mutamba souhaite des interpellations « pour que cela serve de leçon ». Selon lui, ces pratiques « plongent le pays dans le gouffre ». Il attend que la justice détermine les corrompus et les commanditaires. En attendant, il condamne « le monnayage de service » et appelle à « l’émergence d’une nouvelle classe politique ».

De son côté, Simon Kalenga, porte-parole du parti présidentiel UDPS se dit serein. Selon lui, sur les vidéos qui circulent, les députés soi-disant corrompus sont ironiques. « Je ne vois pas le FCC se corrompre lui-même pour faire tomber son propre bureau », dit-il en parlant des pro-Kabila.

Une plainte du bureau évincé

Mais il y a aussi une autre procédure, celle lancée justement par les membres du bureau évincé. Ils ont déposé un recours au Conseil d’État, estimant que c’est à eux de faire l’intérim jusqu’à l’élection de leurs successeurs. Or ils ont été remplacés par un bureau d’âge avec le doyen des élus à sa tête. « On va d’une violation des textes à une autre. C’est au bureau évincé de faire l’intérim. Mais il y a des pressions sur la justice dans ce dossier », estime le député PPRD François Nzékuyé.

RFI

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