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TRANSITION : Où est donc le chronogramme électoral ?

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Le président Bah Ndaw ne croyait pas si bien dire que le chrono était en marche au sujet de la transition. En effet, le temps, c’est ce qui manquera le plus aux autorités transitoires pour mener à bien les réformes électorales et les scrutins en vue. Sur les 18 mois, il ne reste plus que quelque dizaine de mois, alors que les militaires et les politiques se tirent les chignons pour des postes nominatifs au sein des organes de la transition. La transition pourrait se transformer en un véritable piège.

La question est de savoir si le temps imparti permettra à Bah Ndaw de respecter son engagement de transférer le pouvoir à une autorité civile dûment mandatée par des électeurs. Le gouvernement est encore incapable de fournir le moindre détail sur le chronogramme électoral qui doit être élaboré avec la participation des partis politiques. Mais ces partis sont curieusement combattus et exclus des organes de la transition comme le Conseil national de transition(CNT).

Le ministre de l’Administration territorial n’a jusqu’à présent pas réuni les partis politiques autour des questions électorales qui sont incontournables pour une sortie de crise. Le travail à abattre sera plus difficile qu’il en a l’air. Il faudra d’abord arriver à se mettre d’accord sur un calendrier électoral permettant de tenir au moins deux importantes élections dans les premiers trimestres de l’année 2021.

Les élections communales font partie de ces scrutins importants dont on doit discuter dans un bref délai pour éviter de tomber dans des mandats obsolètes. Mais il faudra avant cela savoir comment organiser enfin les scrutins au niveau des conseils de cercle, les conseils régionaux et le district de Bamako. Les autorités qui assument les responsabilités au niveau de ces instances sont dans l’illégitimité depuis des années parce qu’on n’arrive pas à tenir les élections.

Ce n’est pas tout. Le plus difficile sera de tenir compte des nouvelles entités administratives dont les régions, les cercles et les arrondissements. Plus difficile encore, ce sera la représentativité des régions du nord conformément à l’Accord d’Alger. Cet accord permet l’attribution de nouveaux députés à la population de certaines parties du nord mais rien n’est clair sur les critères. L’une des questions polémiques est de savoir s’il faut un député pour 300 000 habitants ou changer les textes afin que les cercles du nord qui n’ont pas cette importance numérique aient des députés.

Les partis politiques sont incontournables dans le débat sur ces questions. Ils sont également les seuls qui sont mieux habitués aux joutes électorales comme les législatives et la présidentielle. Tenir tous ces rendez-vous électoraux en une année et demie demandera des efforts importants à la transition. Si rien n’est fait dans le plus bref délai, le risque d’un travail bâclé pourrait rendre le pays davantage fragile.

SourceLa Sirène

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