Les responsables de la plateforme « La Tribune pour le Mali », face à la presse le vendredi 18 décembre, ont dressé un tableau peu reluisant des conséquences de la grève de l’UNTM sur l’économie du Mali. « Une journée de grève coûte environ 30 milliards F CFA de manque à gagner pour le pays », a lancé Djibril Diallo, conférencier.
Pour le conférencier, le droit à la grève est un droit inaliénable reconnu par tout le monde. Mais, soutiendra-t-il, vouloir appeler à la grève pendant une période de Transition est dénué de bon sens.
Le conférencier a exprimé l’opposition de la plateforme en cette période d’exception qui, selon lui, porte préjudice aux droits des travailleurs. « Le syndicalisme est la défense du droit des travailleurs et celui des entreprises. L’Etat représente la première entreprise du pays, vouloir mettre un grappin sur l’Etat pour une partie des travailleurs du Mali, c’est mettre le travail et les travailleurs en danger », a analysé M. Diallo, escomptant une réponse positive du gouvernement de Transition à propos de l’application de l’article 39. Il a protesté contre le fait que l’acquis d’un autre syndicat devienne un motif pour une centrale syndicale de faire des revendications catégorielles qu’un gouvernement de Transition ne peut s’engager à satisfaire.
Et de poursuivre que la mission d’un gouvernement de Transition est de travailler à la refondation du pays, à faire des réformes, organiser une élection référendaire et des scrutins présidentiel et législatifs. « Si je suis les autorités de la transition, je ne répondrai pas favorablement aux revendications catégorielles de l’UNTM », a déclaré le conférencier ajoutant que l’application des revendications de la plus grande centrale du Mali coûtera 1800 milliards F CFA au contribuable malien.
« En approuvant de telles doléances, la Transition rendra le Mali de demain ingouvernable tant les pouvoirs politiques régulièrement élus y seront quotidiennement confrontés. C’est de mettre le couteau à la gorge de l’Etat et un Etat responsable refuserait une telle pratique », a-t-il martelé.
Évoquant les conséquences de la grève de l’UNTM sur l’économie malienne, Djibril Diallo a révélé qu’elle coûte 30 à 35 milliards de manque à gagner à l’Etat par jour. Ainsi, il a invité les grévistes à éviter le chaos au pays en réfléchissant par deux fois au lieu d’être piloté par « la fougue ».
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