Des violences policières se font de plus en plus remarquées, notamment celles contre les noires. Pourquoi tant de cruauté envers ces gens, pourquoi ce racisme flagrant en cette période de XXIe siècle où l’on parle de justice, d’égalité, d’équité et de liberté. Le travail des journalistes consiste à collecter, traiter et diffuser les informations afin de remplir leur devoir de l’article 19 de déclaration universelle des droits de l’homme. Celui des forces de l’ordre est de veiller sur la sécurité des populations. Une nouvelle loi sur la sécurité globale crée une polémique. Comment est-elle perçue ou reçue par la presse ?
Depuis 2 ans, on constate une polémique entre ces deux corps de métiers. Une proposition de loi portant sur la sécurité globale déposée par deux députés de la majorité gouvernementale et dont le vote solennel à l’Assemblée nationale a réuni mardi 24 novembre une majorité (388 votes pour, 104 contre), prévoit notamment de modifier la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse de la manière suivante “Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, le fait de diffuser une vidéo d’un agent des forces de l’ordre dans le but de porter atteinte à son intégrité physique ou psychique”. Cette loi stipule que les journalistes n’ont plus le droit de filmer l’image du visage d’un policier dans l’exercice de ses fonctions. L’article 24 de ladite loi nous dit que filmer un policier semble poser quelques problèmes en plus des 21 et 22 de la même loi.
En novembre 2020, une grande manifestation a regroupé les principales organisations syndicales de journalistes. Elle avait pour objectif de dénoncer les projets de loi sur la sécurité globale car pour celles-ci ces projets constituent un frein à la liberté d’expression.
Une journaliste s’est exprimée sur la fameuse de loi portant sur la sécurité globale, elle estime que l’infraction prévu par cette proposition de loi n’est pas nécessaire à la protection des policiers, elle porte atteinte de manière disproportionnée à la liberté d’expression.
Selon les défenseurs de la loi, plusieurs lois du droit pénal protègent les policiers des éventuelles agressions dont ils pourront être victimes, de ce fait cette loi n’est pas utile aux policiers.
Le premier ministre, Jean Castex avait saisi les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat pour leurs dire qu’il n’est pas question de réécrire ce texte, mais plutôt d’avoir des éclairages en quelque sorte des conseils sur le respect de la loi de la liberté de la presse et la protection des policiers. Par contre, le président du groupe la “République en marche”, Christophe Castaner a promis que cet article sera réécrit.
Pour le moment, une suspension de la loi votée au parlement mais contestée et rejetée par les journalistes, cela continue de créer de polémique énorme en France et ne passera pas selon l’organisation des Nations unies.
Aminata Agaly Yattara
Source : Mali Tribune