Dans sa quête de concession avec la centrale syndicale de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le ministre du Travail et de la Fonction publique, porte-parole du Gouvernement, Me Harouna Toureh réussit la reprise des négociations.
« Une conférence sociale doit se tenir pour se focaliser sur comment rassembler tous les partenaires sociaux autour des questions essentielles, leur donner des directives connues pour une résolution de façon durable de leurs problèmes et préoccupations », avait déclaré le ministre Me Harouna Touréh lors de son interview à la télévision nationale. Il a ajouté aussi que le gouvernement de la transition travaillera à améliorer les conditions des travailleurs, selon la soutenabilité des caisses de l’Etat.
Après deux rounds de grève et un temps de rupture des négociations, il faut signaler que le ministre du travail et de la fonction publique, porte-parole du gouvernement, n’a pas ménagé ses efforts en démarchant les responsables de l’UNTM pour leur demander de revenir à la table des négociations. Une tâche réussie, car les négociations ont repris, hier lundi.
Selon des informations, en plus du ministre du travail et de la fonction publique représentant le gouvernement dans les négociations, le Premier ministre Moctar Ouane s’est impliqué également pour aboutir au moins à un accord.
Ayant pour rôle de conduire une transition avec des objectifs bien précis et dans une durée bien déterminée, le gouvernement dirigé par le PM Moctar Ouane a, à travers le ministre Me Harouna Touré, montré toute la bonne foi, la disponibilité et le respect vis-à-vis de l’UNTM afin de parvenir au consensus minimum.
«Nous avons établi un dialogue ouvert avec les travailleurs de façon générale, ils viennent à nous ou on les appelle et nous discutons de comment envisager ensemble l’avenir du Mali. Cet avenir, nous le voulons meilleur, pour tout le monde, pour le Mali et nous sommes obligés d’y aller parce qu’on n’a pas d’autres alternatives», estime le ministre Toureh.
Globalement, les revendications des syndicats sont légitimes, reconnait un communiqué du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, mais qui justifie les contraintes financières de l’Etat. « Le Gouvernement estime qu’au regard des contraintes financières, il y’ a lieu de patienter en attendant la conférence sociale en vue, pour l’harmonisation des grilles salariales et des primes et indemnités», précise ledit communiqué.
Ousmane Morba
Source : L’Observatoire