Les discussions du Brexit sont toujours en cours malgré le blocus continental imposé par les Européens depuis l’apparition de la nouvelle variante du Covid-19 en Angleterre. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen se sont encore une fois parlé à nouveau au téléphone ce lundi 21, et Michel Barnier se dit prêt de son côté à négocier aussi longtemps qu’il le faudra alors que c’est uniquement sur la pêche que se concentrent les négociations.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
La pêche reste la seule pierre d’achoppement du Brexit car sur les deux autres dossiers compliqués, il n’y aurait désormais plus qu’à procéder à quelques lissages juridiques. Sur les conditions de concurrence équitable, le principe de mesures ponctuelles est acquis, des mesures qui viendront compenser les futures divergences. Sur le règlement des différends, UE et Royaume-Uni affirment en sous-main avoir réussi à dépasser leur opposition frontale sur l’implication de la Cour de justice européenne. Mais pour la pêche rien ne va plus.
La dernière proposition britannique a été balayée d’un revers de main par Michel Barnier qui a eu comme consigne de la part des 27 capitales de ne rien lâcher ; les Européens estimaient avoir été déjà suffisamment généreux dans leur proposition. Elle prévoyait au bout de six ans la possibilité d’une réduction des prises européennes dans les eaux britanniques. Les Britanniques évoquaient 60% au bout de trois ans ce qui est « totalement inacceptable » selon Michel Barnier.
Le négociateur européen affirme que la porte de l’UE restera ouverte jusqu’à la fin de l’année et au-delà. Pour les Européens, il serait désormais possible d’appliquer de manière transitoire un éventuel accord à partir du 1er janvier quitte à attendre une ratification a posteriori aux Communes et au parlement européen.
RFI