Accueil Actualités Réforme du Secteur de la Sécurité au Mali : La nécessité de...

Réforme du Secteur de la Sécurité au Mali : La nécessité de prendre compte la dimension Genre

253
0
PARTAGER

L’hôtel de l’Amitié de Bamako a abrité, le mardi 22 décembre 2020, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de sensibilisation et de formation des formateurs sur « la prise en compte du Genre dans la mise en œuvre de la Réforme du Secteur de Sécurité au Mali». Cet atelier de deux jours organisé par la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) et ses partenaires a pour objectif d’aller plus loin dans la réflexion sur la complémentarité entre le DDR (Désarmement-démobilisation-réinsertion) et la RSS (Réforme du Secteur de la Sécurité) par les échanges sur les bonnes pratiques et expériences africaines susceptibles de servir de référence au contexte malien.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le Colonel-major Philippe SANGARE, Commissaire à la Réforme du Secteur de la Sécurité (C-RSS) par intérim, en présence de Fulgence ZENETH, Haut Représentant de l’UA par intérim, chef de la MISAHEL, du représentant de l’Ambassade de Norvège au Mali, Macls Ringas et d’autres personnalités. Dans ses mots de bienvenue, Fulgence ZENETH, Haut Représentant de l’UA par intérim, chef de la MISAHEL, a fait savoir que l’objectif de l’atelier est d’aller plus loin dans la réflexion sur la complémentarité entre le DDR et la RSS par les échanges sur les bonnes pratiques et expériences africaines susceptibles de servir de référence au contexte malien. « C’est donc opportunément que nous reprenons nos travaux pour réfléchir sur la problématique des défis techniques et politiques des processus de DDR et de RSS en cours au Mali, à travers ses objectifs, à savoir : Sensibiliser les participants et leur donner une meilleure compréhension des principes et concepts généraux de la RSS et du DDR et de leur complémentarité dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de paix malien de 2015; Identifier les progrès et les défis actuels du processus de DDR accéléré et discuter de la coordination des interventions des principaux partenaires et des autres parties prenantes nationales et internationales ; Échanger sur les meilleures pratiques de DDR et de RSS pour créer une force armée nationale intégrée, légitime et professionnelle à travers des présentations d’études de cas sur le Burundi et la Sierra Leone; Identifier les priorités gouvernementales dans la conduite de processus de DDR et de RSS réussis », a-t-il dit. Selon le chef de la MISAHEL, durant deux jours de partage, les participants vont échanger en profondeur sur les expériences des autres pays dans les domaines du DDR et de la RSS, et surtout, formuler des recommandations sur la meilleure façon d’aller de l’avant au Mali. A sa suite, le représentant de l’Ambassade de Norvège au Mali, Macls Ringas, a félicité la Misahel pour l’organisation de cet atelier. Avant d’ajouter que le retour de la stabilité au Mali est l’une des priorités pour la Norvège. Cependant, il dira que le développement d’un pays passe par l’implication des femmes dans les différents processus. Ce qui fait, dit-il, que la Norvège a fait une contribution financière gérée par la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) pour la prise en compte d’une vingtaine de femmes dans le CSA (Comité de suivi de l’accord) au Mali. Pour sa part, le Colonel-major Philippe SANGARE, Commissaire à la Réforme du Secteur de la Sécurité (C-RSS) par intérim a noté que le thème choisi pour ce l’atelier : «l’intégration de la dimension Genre dans le contexte de la mise en œuvre de la RSS au Mali » est adapté au contexte et à la conjoncture politique et sécuritaire dans notre pays. « Notre objectif est d’équiper les participants d’outils leur permettant d’intégrer les questions liées au genre dans le processus de Réforme du secteur de la sécurité (RSS) afin de garantir la transparence et le respect des principes de gouvernance et de responsabilité partagées au sein des institutions reformées. Force est de constater, aujourd’hui, qu’il reste tant à faire pour promouvoir la pleine participation des femmes dans le processus de paix, en général, ainsi que la mise en œuvre de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS), en particulier et ce, malgré l’existence d’un dispositif institutionnel pertinent », a-t-il dit. A l’en croire, le parachèvement des travaux de l’atelier permettra d’atteindre trois objectifs majeurs à savoir : la mise en place d’un pool de formateurs en outils opérationnels de l’UA dans la prise en compte du genre dans la RSS ;  le renforcement des capacités nationales en matière d’appui à l’intégration progressive et consolidée du personnel féminin au sein des Forces de défense et de sécurité Maliennes (FDS) et enfin, la pleine prise en charge du genre dans la mise en œuvre des dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, notamment l’inclusion des femmes dans les mécanismes dudit Accord.

Aguibou Sogodogo

 

SourceLerepublicainmali

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here