La branche du Front populaire ivoirien dite « GOR » (Gbagbo ou Rien) a annoncé qu’elle participera aux élections législatives au printemps 2021 en Côte d’Ivoire. Le parti d’opposition de l’ex-président Gbagbo avait boycotté toutes les élections depuis 10 ans.
Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji
« Le Front populaire ivoirien participera aux élections législatives et se donnera, en concertation avec ses partenaires de la coalition des plateformes de l’opposition, notamment avec le PDCI, les moyens de les gagner ». Ce sont les mots du communiqué publié par la branche du FPI qui n’est pas reconnue par les autorités, celle qui a toujours demandé un retour de Laurent Gbagbo avant de prendre part au jeu politique.
Depuis notre congrès de 2018, nous disons que nous voulons participer aux élections, nuance cependant l’auteur du communiqué, Franck Anderson Kouassi qui indique aussi que pour l’élection de 2020 Laurent Gbagbo était candidat mais que son dossier n’a pas été retenu.
« Ils ont compris que la logique du “tout ou rien” ne fonctionne pas », commente aussi Jean Bonin Kouadio, le secrétaire général adjoint du FPI légal, l’autre tendance du parti qui a choisi la voie des urnes. « Si les GOR présentent des candidats ils ne pourront pas le faire sous l’étiquette du FPI », prévient cependant l’homme politique.
Un retour de Gbagbo pour éviter une bataille administrative ?
Mais dans le cas d’un retour de Laurent Gbagbo, dont les modalités sont actuellement en négociation avec les
autorités, la division en deux tendances du FPI n’aurait plus aucun fondement, ce qui éviterait une bataille administrative entre les deux camps.
De plus, selon des sources concordantes, la coalition de l’opposition discute actuellement de présenter un candidat unique à tous les partis d’opposition dans de nombreuses circonscriptions afin d’être en mesure de battre le candidat du RHDP, le parti au pouvoir.
RFI