Le renforcement de la sécurité autour du camp de réfugiés de Goudoubo au nord-est du Burkina Faso, a permis le retour de quelques 3 000 réfugiés maliens, qui avaient fui les violences de groupes extrémistes pour rejoindre la ville de Dori. Selon OnuInfo, ces opérations de relocation ont été facilitées par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.
« Les réfugiés maliens qui retournent à Goudoubo nous avaient demandé de les ramener dans le camp qu’ils appellent leur chez-soi car c’est là qu’ils vivaient, pour la plupart depuis 2012 », a déclaré à Onu Info, le représentant du HCR au Burkina Faso, Loli Kimyaci.
Environ 9 000 réfugiés vivaient sur le site avant les intimidations de groupes armés violents.5 000 d’entre eux sont retournés au Mali, malgré la persistante de l’insécurité. Tandis que d’autres ont trouvé refuge, dans la localité de Dori, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.
140 000 maliens réfugiés hors du pays
Les réfugiés revenus à Goudoubo ont repris des activités génératrices et de revenus et leur permettant d’accéder à des services essentiels, malgré une situation humanitaire difficile, en raison de la pandémie de la Covid-19.
Aujourd’hui, plus 140 000 maliens sont réfugiés au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie. Le Burkina Faso compte à lui seul, 20 000 réfugiés maliens. Certains ont quitté le Mali depuis les évènements tragiques de 2012.
A l’interne, la situation sécuritaire est toujours précaire. Et, doublée d’une instabilité politique et une crise socioéconomique due à l’irruption du coronavirus dans le pays. Les violences menées par des groupes armés au nord et centre du Mali, ont provoqué un déplacement massif de populations à l’interne. En juillet dernier, les déplacés internes avoisinaient 300 000 personnes à travers tout le pays.
Aly Bocoum
Source: Bamakonews