Le président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a signé, mardi, en début d’après-midi, l’arrêt de mise en liberté provisoire de l’artiste Sidiki Diabaté a appris l’AMAP de son avocat.
« Le juge a ordonné la liberté provisoire avec une caution de 15 millions de Fcfa », a confirmé Me Cheick Oumar Konaré, constitué par le Bureau malien des droits d’auteur (BUMDA) pour faire partie du collectif de la défense de l’artiste.
En effet, le tribunal de grande instance de la Commune III, en charge de l’affaire Mariam Sow dite Mamasita contre Sidiki Diabaté, avait rejeté la demande de liberté provisoire de l’artiste. Le collectif des avocats a fait appel de cette décision auprès de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel.
Au cours de sa quatrième audience, qui a eu lieu, mardi 29 décembre, la Chambre d’accusation, présidée par Amadou Cissé, assisté de deux autres juges, a accepté la demande de liberté provisoire, tout en fixant lacaution à 15 millions de Fcfa.
Sidiki Diabaté quittera, certainement mercredi, la Maison d’arrêt de Bamako dès le paiement de cette somme. Pour Me Konaré, c’est une étape importante qui vient d’être franchie dans cette affaire qui a défrayé la chronique.
Sidiki Diabaté a été interpelé par la police, lundi 21 septembre dernier, et quatre jours après, le jeudi 24 septembre, il a été présenté devant un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la Commune III qui l’a aussitôt inculpé de violences, coups et blessures, entre autres.
L’artiste de renommée internationale est assisté par un collectif d’avocats dont Me Seydou Badian Kéïta qui gère habituellement ses intérêts, Me Magatte Sèye et Me Cheick Oumar Konaré commis par le BUMDA. Cet organisme public représente les intérêts matériels et moraux des artistes et autres créateurs.
Grâce à son talent, le jeune artiste de 27 ans fait la Une de la presse et enflamme les réseaux sociaux depuis quelques années. Il produit ses propres titres, arrange et compose pour d’autres artistes du Mali, d’Afrique et d’ailleurs. Sidiki Diabaté a acquis une grande notoriété en faisant les grandes scènes à travers le monde.
Issu de la 71ème génération de joueurs de Kora, il porte le prénom de son grand père qui a fait les belles heures de l’Ensemble instrumental national. Son père, Toumani Diabaté, qui est, aussi, une virtuose de la Kora, s’est construit une réputation internationale.
YD/MD
Source: L’Essor