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Herpès buccal : Éviter les comprtements à risque

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Connu sous le nom de «bouton de fièvre», l’herpès buccal ou labial se manifeste par l’apparition d’un bouquet de vésicules douloureuses. Dr Binta Guindo, dermatologue à l’Hôpital de dermatologie de Bamako, explique que l’herpès buccal ou oral labial est une infection virale, comme son nom l’indique, due à l’herpès virus. Elle souligne qu’il y a deux types d’herpès virus et c’est le type 1 qui atteint la muqueuse oro-buccale. Elle est la plus fréquente des infections virales chez les humains. C’est le type 1 qui est responsable de l’herpès oro-buccal. L’herpès peut se localiser aux niveaux des oreilles, du nez, de la bouche, des yeux. Selon la spécialiste, les symptômes de cette maladie sont nombreux. Au tout début, la personne peut avoir une sensation de fatigue, de brûlure ou de cuisson accompagnée de douleur, de picotement. De temps en temps, ça gratte également.

Après ces signes, 48h après il peut y avoir de la rougeur. Ensuite apparaissent les petits boutons (appelés vésicules) à contenu liquidien. Ces boutons peuvent être multiples, regroupés en bouquets et qui se regroupent dans un endroit. Dr Binta Guindo indique que ce sont des boutons qui font très mal. Et ils peuvent durer 24h, 48 ou 72h. Ils vont ensuite se rompre en 48h pour donner des croûtes. Une semaine après ces croûtes disparaîtront complètement sans cicatrices. La maladie est très fréquente au Mali. Elle révèle que parmi les infections virales, l’herpès viral est la première cause de consultation à l’Hôpital de dermatologie. Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) 72 à 83% de la population générale en Afrique sont touchées par cette maladie. Et les femmes en sont les plus atteintes.

L’herpès buccal est très contagieux et la contamination est interhumaine, c’est-à-dire qu’il se transmet d’une personne à une autre et par contact direct, soit par des baisers, soit par des comportements sexuels à risque et des rapports urogénitales. La dermatologue précise qu’elle peut être indirecte, mais exceptionnellement. Elle dit aussi que c’est en général chez le personnel de santé qui est à risque à travers les objets ou matériels souillés et mal stérilisés. Tout le monde peut faire cette maladie mais les personnes immunodéprimées courent beaucoup plus de risque que les autres.
La maladie peut concerner tous les âges. La dermatologue ajoutera qu’on peut l’attraper depuis l’enfance à partir de 1 à 4 ans. C’est à cet âge, qu’on a la primo-infection, le tout premier contact avec le virus. Elle précise que l’infection peut passer inaperçue chez certains. 90% de la population ne manifestent pas de signes. Mais dans 10% des cas, la pénétration ou la primo-infection est symptomatique. Ces personnes peuvent avoir des symptômes tels que la douleur, le picotement, la fièvre, souvent ça peut donner l’altération de l’état général surtout chez les enfants.

Le virus, une fois pénétré dans l’organisme, va dans le sang, traverse les ganglions. Une fois dans le sang, il passe par le trajet nerveux et reste longtemps au niveau des ganglions sensitifs, la partie supérieure du corps (la bouche, le nez, les yeux). Ce qui signifie que le virus une fois dans ces parties peut rester pendant longtemps, pendant des années. C’est à l’âge adulte que le virus récidive surtout avec des facteurs déclenchant comme le stress, la fatigue excessive, la menstruation chez les femmes, les infections générales qui donnent de la fièvre. Le virus est donc réveillé lorsqu’il y a une immunodépression. L’organisme est affaibli et le virus revient sous une forme de récurrence.
S’agissant de la prévention, la spécialiste indique qu’on ne peut pas prévenir la maladie mais on peut par contre prévenir les récidives en donnant un traitement pour espacer ou diminuer la fréquence des poussées. La dermatologue conseille surtout d’éviter les comportements sexuels à risque. Elle dit que la fréquence de la contamination par contact direct surtout chez les homosexuels augmente de jour en jour. Le traitement est symptomatique et repose sur des antiviraux.

Fatoumata NAPHO

Source : L’ESSOR

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