Le Projet de Gouvernance du Secteur des Mines (PGSM) est officiellement entré en vigueur le 1er janvier 2020. A cet égard, les membres du comité de pilotage de ce projet d’envergure, financé par la Banque Mondiale (BM) se sont réunis, jeudi dernier, au ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau pour apprécier l’état d’exécution du Programme de Travail et le Budget Annuel 2020 (PTBA 2020), mais aussi d’examiner le PTBA 2021. Malgré des facteurs ayant impacté l’exécution des activités prévues en 2020, le projet a pu réaliser certains résultats jugés salutaires.
‘ouverture des travaux de cette 2ème session du comité de pilotage était présidée par le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lassine Seydou Traoré, président du comité de pilotage, avec la participation par visioconférence du chargé du projet au niveau de la Banque Mondiale, Tahirou Kalam.
Saisissant cette occasion, Lassine S. Traoré a rappelé que le Projet de Gouvernance du Secteur des Mines est officiellement entré en vigueur le 1er janvier 2020. Ajoutant que plusieurs activités structurantes avaient été prévues dans le cadre du PTBA 2020 dont les géosciences, le renforcement du cadre institutionnel, l’acquisition d’équipements de laboratoires et de véhicules pour les services techniques, les activités relatives à la maximisation de l’impact de l’exploitation minière sur le développement local (appui aux organisations et associations partenaires opérant dans le secteur minier).
A l’en croire, l’exécution de ce programme s’est déroulée dans un contexte particulier caractérisé par la pandémie de la Covid-19, la crise sociopolitique ayant amené la Banque Mondiale à suspendre tous ces projets sur une courte période, la suspension de l’attribution de nouveaux titres miniers et autorisations suite au changement du code minier, le retard accusé dans le recrutement de certains experts. Ces facteurs, précise-t-il, sans compromettre l’avenir du projet, n’ont pas permis d’avoir un taux de décaissement souhaitable, qui était de 22% au 30 novembre dernier. Il espère que 2021 verra une nette amélioration de ce taux avec le recrutement de l’ensemble des experts, la levée de la suspension de la Banque Mondiale et la reprise des activités d’attribution de titres miniers et autorisations. Le président du comité de pilotage de conclure : » Désormais, il sera procédé à un suivi rapproché du PGSM par l’instauration d’une évaluation trimestrielle du PTBA dont la première édition aura lieu en avril 2021 lors de la prochaine réunion trimestrielle du comité de pilotage « .
Malgré les difficultés, des activités phares ont été lancées
Intervenant après l’ouverture des travaux, le Coordinateur du PGSM, Hamara Touré a rappelé que le projet a démarré effectivement après la validation du PTBA 2020 en mars dernier. Après cela, précise-t-il, des difficultés ont fait jour, notamment la crise sanitaire due à la Covid-19 et celle sociopolitique. Ces facteurs ont eu à impacter sur les activités. Qu’à cela ne tienne, un certain nombre d’activités ont été lancés : activités structurantes et phares, notamment les géophysiques aéroportées, les études relatives à la cartographie aux différentes échelles de 1/ 50000 et 1/200000, l’élaboration de base de données géologiques et l’organisation de l’orpaillage. S’y ajoutent le renforcement des capacités des acteurs institutionnels et les organisations de la société civile opérant dans le secteur minier. Hamara Touré de révéler qu’ils sont dans un processus de restructuration de l’activité artisanale à petite échelle. A cet effet, il annoncera qu’avant la fin du premier trimestre 2021, il sera mis en place un vaste programme de renforcement des capacités des agents /acteurs du secteur minier. » Au cours de 2021, nous avons un vaste programme de mise en œuvre des activités qui va porter sur un montant approximatif de 5 milliards de F CFA « , a-t-il conclu.
Signalons qu’au regard du caractère transversal du secteur minier qui contribue à près de 10% au PIB du Mali, le PGSM est un projet d’envergure financé par la Banque Mondiale d’un montant de 40 millions de dollars soit près de 22 milliards de F CFA et pour une durée de 5 ans. Il a pour objectif fondamental de renforcer la capacité du secteur minier et de contribuer à une croissance durable inclusive et partagée grâce à une gestion et une gouvernance améliorées du secteur dans sa globalité.
Falé COULIBALY
Source : l’Indépendant