Des transporteurs routiers s’élèvent contre la fermeture des frontières de la Guinée avec quelques pays limitrophes, bloquant des centaines de camions et véhicules légers habitués des trafics transfrontaliers.
Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah
Ce sont des transporteurs désemparés qui se sont retrouvés à la Bourse du travail pour débattre de leurs énormes problèmes liés à la fermeture depuis quatre mois des frontières guinéennes avec certains pays voisins.
« Le camion est stationné, les pneus pourrissent là à cause du poids, les chauffeurs membres de l’équipage et leurs apprentis sont tombés malades et certains sont en train de mourir à cause du manque de nourriture », s’indigne Alpha Amadou Bah, le vice-président de l’Union nationale des transporteurs routiers de Guinée.
Les conséquences sont énormes à cause de cette fermeture sans explications. « Cela fait quatre mois. Il y a des camions qui doivent payer chaque fin de mois aux importateurs puisque les transporteurs se sont endettés et n’ont pas trouvé la solution. Nous demandons au professeur Alpha Condé de trouver la solution. Nous sommes des citoyens ».
C’est un cri de cœur que lance cet autre transporteur Ousmane Sylla, connu sous le nom de Horoya. « Imaginez-vous que 300 camions, 300 chauffeurs, combien d’apprentis, combien de familles se nourrissent à partir de ces camions ? Nous venons auprès de l’Etat pour demander de trouver la solution pour les transporteurs, pour nous permettre de vivre. Les camions sont chargés, tout ce qui est dans le camion, si c’est gâté il n’y a pas de recours, il n’y a pas quelqu’un pour nous rembourser ».
Depuis quatre mois, la Guinée a décidé unilatéralement de fermer ses frontières avec la Sierra-Leone, la Guinée-Bissau et le Sénégal pour « raison de sécurité », selon les transporteurs.
RFI