L’achèvement de l’opération du RAVEC (Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil), en cours depuis février 2017, selon un responsable de la mairie de la Commune VI de Bamako, fait beaucoup de bruit, ces derniers temps. Au moins, trois fois par semaine, des centaines de personnes forment une longue file d’attente devant le Centre d’état civil de Sogoniko, dans l’unique espoir de se faire enrôler. Certains mêmes y passent la nuit, selon des témoins. La même scène se passe ailleurs, dans les centres dédiés à cette opération.
La présentation de la carte NINA, à défaut de quoi, celle d’une fiche descriptive individuelle, est indispensable pour mener certaines démarches administratives, telles que l’inscription dans les universités, l’attribution du passeport ou encore l’inscription sur la liste électorale. C’est dire son importance dans la vie de tous les jours pour les citoyens.
Cependant, l’obtention de ce document administratif est, aujourd’hui, un véritable parcours du combattant pour les citoyens ‘‘en raison de la complexité des opérations, mais également de la négligence des personnes qui pouvaient se faire recenser dès le début du RAVEC », estime le président de la Commission de révision de la liste électorale au niveau de la mairie de la Commune VI.
Des centaines de personnes, qui s’agglutinent impatiemment chaque semaine devant cet établissement, n’ont pas, hélas, la possibilité de se faire enrôler le même jour, car » la Direction Nationale de l’Etat Civil [DNEC] est en mesure de délivrer seulement 50 tickets pour chaque centre de recensement par opération « , a-t-il indiqué. Une décision de la DNEC difficile à comprendre mais qui n’a pas d’explication à ce niveau.
Pour faciliter la situation des jeunes, âgés de plus de 15 ans, qui figurent déjà dans la base de données du RAVEC mais ne disposent pas de photos et d’empreintes digitales, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a lancé une opération spéciale d’enrôlement et de retrait des fiches descriptives individuelles, en décembre dernier. Une opération qui a été prolongée dans les principaux centres d’état civil du District de Bamako, la mairie du District de Bamako ainsi que le Gouvernorat du District de Bamako.
Face aux difficultés, le gouvernement de la Transition s’est penché sur la question. En effet, le Premier ministre, Moctar Ouane a rencontré, hier, les ministres de l’Administration Territoriale, de la Sécurité et de la Protection Civile ainsi que celui des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine pour trouver des solutions, à très court terme, à la problématique de la carte NINA.
Moussa Bilaly Sidibé-Stagiaire
Source : l’Indépendant