L’héritier de Samsung est de retour en prison depuis ce lundi. Lee Jae-yong, vice-président de la branche électronique du conglomérat a été condamné à deux ans et demi de prison ferme pour corruption. Cette affaire est liée au scandale qui avait vu la destitution puis l’emprisonnement de l’ancienne présidente coréenne, Park Geun-hye, pose de nombreuses questions sur l’avenir de Samsung.
Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca
À peine le verdict prononcé, Lee Jae-yong a été escorté vers la prison, une décision symbolique qui prive – de fait – la plus grande entreprise sud-coréenne de son dirigeant. Alors que les procureurs avaient requis neuf ans, la cour centrale de Séoul a tranché pour deux ans et demi d’emprisonnement. Celui qui dirige Samsung depuis 2014, date à laquelle son père est tombé dans le coma avant qu’il ne décède en octobre 2020, est accusé d’avoir corrompu l’ex-présidente Park Geun-hye, et sa confidente Choï Soon-sil.
Faciliter la transition du pouvoir
Des donations financières multiples qui avaient pour objectif de faciliter la transition du pouvoir à la tête de Samsung. Lee Jae-yong, qui a affirmé être le dernier de la famille à diriger l’empire de l’électronique lors d’excuses publiques en mai dernier, continue de disposer de nombreux soutiens notamment dans les milieux économiques.
Samsung se porte bien
Car son emprisonnement rend difficile toute prise de décision importante pour Samsung, qui pèse pour un cinquième de l’économie sud-coréenne. Pour autant, l’entreprise se porte très bien, portée notamment par la hausse du télétravail et la forte de demande de puces électronique. Samsung a annoncé une augmentation de 25% de son bénéfice lors du dernier trimestre de l’année 2020.
Source:rfi