Les localités situées dans le secteur de Nampala, dans le cercle de Niono (région de Ségou) sont sous pression des groupes terroristes depuis au moins 48 heures. Plusieurs hommes armés repartis sur six pick up et une vingtaine de motos ont investi la localité de Gallo alors que d’autres éléments ont pris position dans les environs de Nampala.
Cette présence terroriste, qui n’est pas une première dans cette zone, s’est amplifiée depuis les mois d’octobre, novembre et décembre, suite à des incursions armées dans les localités de Farabougou, Kouroumacoura, Dogofry et N’Gomancoura.
Notons que tous ces villages situés à la lisière de la forêt du Wagadu subissent l’afflux d’hommes armés affiliés pour la plupart à la Katiba Ansar Eddine Macina et AQMI.
Opération de ratissage
Aussi faut-il préciser que la récente concentration des groupes terroristes dans les environs de Gallo-Nampala-Dioura pourrait s’expliquer par les opérations militaires de ces derniers jours menées dans les secteurs de Farabougou et de la région de Mopti (le Gourma et les villages situés dans la zone dite des trois frontières).
L’armée a annoncé avoir saisi, le 16 décembre, plusieurs motos, des armes et munitions, lors d’une opération de ratissage dans un repaire djihadiste de Farabougou. Les assaillants ont dû évacuer rapidement la planque avant l’arrivée des militaires.Et il n’est pas exclu que ces éléments dans la nature aient pu rejoindre les groupes déjà présents dans les environs de Nampala.
Aussi les groupes terroristes fuyant le Gourma et la zone des trois frontières qui font l’objet d’opérations intenses des forces armées et de leurs partenaires pourraient avoir rejoint le secteur de Nampala.
Afflux de groupes djihadistes
Selon un observateur, cette localité, qui se situe dans une zone stratégique, proche de la frontière mauritanienne, d’où le centre et le nord sont accessibles, mais également situé à quelques kilomètres de la forêt de Wagadou, est une destination pour beaucoup de ces organisations terroristes pour disparaitre et déjouer les dispositifs sécuritaires.Bien qu’aucune attaque n’ait encore été déclenchée contre une cible éventuelle, cet afflux des groupes djihadistes dans ces zones (plusieurs éprouvées par des attaques meurtrières) devrait être pris au sérieux par les FAMa.
Abdoulaye DIARRA
Source: L’Indépendant