Kidal et Bamako renouent le fil du dialogue avec cette fois-ci des opportunités de développement de la région.
La résurgence du conflit armé a aggravé des situations et est à la source de l’instabilité du pays avec des conséquences sociales et économiques insurmontables. L‘avènement de la paix ne suffit pas à lui seul d’éradiquer la pauvreté, il est aussi vrai qu’il ne peut y avoir de réels progrès dans la lutte contre la pauvreté sans une paix durable. Autrement dit, il va falloir investir davantage dans les ressources humaines, le système de santé, donner de l’électrification et de l’eau potable à un maximum de ménages.
Dans les mallettes de la forte délégation ministérielle en visite dimanche les espoirs d’amélioration du vécu quotidien des populations en appuyant sur les leviers de la sécurité, la réconciliation nationale, la desserte en électricité de la ville plongée dans le noir, l’approvisionnement en eau potable entre autres et de recueillir les propositions des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Signe d’un réchauffement des relations fortement dégradées après que les militaires aient annulé une visite.
L’électrification peut être source de nombreux bienfaits pour la santé des foyers, même si elle ne sert pas pour la cuisson, les habitants des régions électrifiées utilisent de moins en moins de pétrole ou de bougies et facilitent l’apprentissage de nuit des élèves, améliorent substantiellement le revenu des populations par le biais de la vente des produits frais, entre autres.
Côté CMA, on juge l’initiative bonne à prendre, mais aussi importante serait la mise en place d’une administrative publique transparente, responsable et efficace. Les capacités restrictives du Mali en matière d’investissement font qu’il doit compter sur un partenariat international puissant et résolu. Facile à dire qu’à dire. L’aide des pays riches pour le relèvement après le conflit est souvent inefficace et la pandémie du coronavirus a tiré vers le bas l’économie mondiale, donc la mobilisation des ressources des financières étrangères ne serait pas du tout repos.
Source: L’Informateur