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La Douane tire son épingle du jeu : Au compteur 102,17 % de recettes

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Comme une voiture de Formule 1 très rapide sur de belle piste asphaltée, la douane a réalisé 102, 17 % en 2020. Des liquidités suffisantes qui ont permis de retourner de l’argent aux agents, du jamais vu depuis plusieurs années.

A cœur vaillant, rien d’impossible. Nombre d’entreprises, de ménages sont entrées dans la crise de la covid-19 avec des caisses dégarnies. Aux lendemains du renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta, les sanctions financières infligées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont durement touché une économie déjà fragilisée par les crises sécuritaire et socio-politique. Dans ce contexte défavorable, l’atteinte des objectifs de recouvrement paraissait une œuvre titanesque. Mais, la douane a relevé le défi, et de la plus belle manière.

 

Performance alliée à la robustesse

 

Comme une voiture de Formule 1 très rapide sur de belle piste asphaltée, la douane a franchi 300 km d’une épreuve, en optimisant sa performance et sa robustesse. Tant et si bien que les crises n’ont pas provoqué un grand carambolage nécessitant une opération de sauvetage. C’est un sport où les pilotes  sont considérés comme des dieux, la douane est semblable où le pilote fait tourner la grosse machine. Le volant du bolide est bien tenu par l’inspecteur général Mahamet Doucara. La belle mécanique suffisamment huilée a donné des résultats élogieux, permettant ainsi au gouvernement de satisfaire nombre d’engagements pris.

Les chiffres sont frappants. Sur une prévision de 567 milliards de FCFA en 2020, les recettes engrangées ont gaillardement dépassé la barre de 579 milliards, soit un taux de réalisation de 102,17 %. Une jolie performance appréciée à sa juste valeur par les autorités de la transition qui n’ont pas joué les Harpagon en octroyant des primes d’encouragement. Et cela permet d’espérer d’autres meilleurs rendements. Du jamais vu dans l’album de l’histoire de la douane ces dernières années où le verbe remplaçait plutôt l’action. Juste quelques mots de remerciements à l’endroit des soldats de l’économie qui, en vérité, n’ont pas de vie de famille et sont demeurés une des cibles privilégiées des djihadistes.

L’insécurité endémique qui règne sur une grande partie du territoire a créé un bol d’air dans lequel s’engouffrent les fossoyeurs de l’économie : trafiquants de marchandises, de drogue, d’armes rivalisent d’ardeur. Les groupes armés terroristes et  les contrebandiers jouent de la gâchette facile comme moyens de subsistance et mettent les zones qu’ils contrôlent en coupe réglée, créant un manque à gagner énorme pour les services d’assiette fiscale.

 

Pilote bien environné

 

En formule 1 tout comme à la douane, le pilote ne joue pas en solo. Toute une équipe dédiée à la victoire l’environne. Dès lors on a aisément compris  la lettre de félicitations du Directeur général Mahamet Doucara adressée à l’ensemble du personnel dont l’abnégation et l’esprit de sacrifice ont autorisé l’atteinte de ce résultat. « Cette performance est la résultante des efforts conjugués de tous ; cependant j’exhorte les structures défaillantes à fournir le maximum d’efforts en vue d’améliorer leur niveau de réalisation. Aussi dans le souci de pérenniser la performance ainsi amorcée, j’invite toutes les structures  douanières à redouter  d’efforts pour le dépassement des objectifs de recouvrements de 567 milliards de F CFA assignés à notre administration au titre de l’année 2020 ».

En terrain connu, l’inspecteur général avait donné la ferme promesse au ministre des Finances Alfousséni Sanou lors de sa visite à la direction générale des douanes de se hisser à hauteur des espérances placées en lui. « Je puis vous assurer, monsieur le ministre, que la Direction générale des douanes ne ménagera aucun effort pour être à hauteur de souhait en fin d’exercice et atteindre les objectifs à elle fixés ».   Mahamet Doucara a tenu parole. Tenir ses promesses est  la marque des grands hommes. A la différence de ces orateurs qui s’abritent derrière l’argument fallacieux que la langue n’a pas d’os pour justifier leur manquement à la parole donnée.

Ibrahim Yattara

L’Informateur

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