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Départ de la France sur le territoire malien » : Une manifestation prévue pour le 26 mars prochain !

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Le Franco-béninois Kemi Seba, l’ex-député Moussa Diarra, Adama Ben Diarra alias « Ben le Cerveau » du CNT, et Siriki Kouyaté ont tenu, ce 22 janvier 2021, une conférence de presse au Carrefour des jeunes de Bamako. C’était suite à la répression de leur manifestation tenue le 20 janvier par « Yèrèwolo debout sur les remparts », un mouvement anti politique française au Mali. Occasion pour eux d’appeler à une autre sortie pour le 26 mars prochain.

 

« Nous allons relever le défi générationnel. La mobilisation anti politique française effectuée le 20 janvier par la jeunesse malienne donne de l’espoir pour la suite de notre combat », a déclaré Adama Ben Diarra.Si les autorités maliennes pensent pouvoir casser la dynamique des gens en interdisant la mobilisation patriotique du 20 janvier, elles se sont trompées, et ont mordu la poussière, d’après Ben le cerveau. Selon lui, la nuit du 20 janvier  était une nuit de l’insomnie à Koulouba (palais présidentiel du Mali) et de l’Élysée (celui de la France).

« Nous disons bravos à la jeunesse.La mobilisation du 20 janvier a été une réussite totale », se réjouit Adama Ben Diarra. Parce que, argue Ben le Cerveau, les militants et sympathisants du mouvement « Yèrèwolo debout sur les remparts »  ont suscité un tremblement de terre à Koulouba à et l’Élysée sans se battre ou confronter les forces de l’ordre. Une très belle manière, selon lui,  de mener ce combat contre la présence française sur le territoire malien, fera-t-il comprendre au public. Et d’être plus explicite : « Le peuple a déjà lancé le processus révolutionnaire.On a chassé l’ex-président IBK partant de nos convictions. Et, poursuivra-t-il, si les mêmes pratiques continuent, je vous le jure que la terre tremblera à nouveau à Bamako, capitale du Mali.Parce qu’il faut qu’on se respecte dans ce pays », estime l’enfant terrible de Kati. Pour ce faire, il invite les militants à s’unir et à s’organiser. « Organisons-nous à nouveau, et lançons un nouvel assaut pour libérer la patrie. La victoire est proche, nous devons nous organiser pour libérer le Mali de l’impérialisme français, et de la mauvaise gouvernance, puis l’Afrique toute entière le sera après », a-t-il explicité. Actuellement membre du CNT, Adama B Diarra  rassure que des personnes arrêtées lors de la manifestation du 20 janvier à Kati ont été libérées quarante-huit heures après.

Quant au Franco-béninois Kemi Seba, « si on a utilisé tant de moyens répressifs  empêchant cette  mobilisation de se faire, c’est parce qu’ils savent que nous sommes dans la bonne direction ».Panafricaniste qu’il est, Kemi Seba n’a pas manqué de mots pour les autorités maliennes : « Le motif fallacieux qui a été donné pour justifier l’interdiction de la manifestation était de nous dire qu’il y a le covid-19.Alors, je dis : qu’elle est la maladie qui tue en Afrique plus que le virus ? C’est bien la France-Afrique qui tue les présidents et les économies, et  déstabilise les pays ».Selon lui, le meilleur moyen de combattre ce système ou politique  France-Afrique est la lutte du peuple, voire la solidarité entre africains.

À ses dires, « l’impérialisme français observe la dissension du peuple africain,  la France-Afrique est un SIDA pour l’Afrique, et la jalousie est un cancer pour elle ».Suivant les mots de l’ex-député Moussa Diarra de la commune IV de Bamako, une lettre d’information avait été adressée au gouverneur du district de Bamako pour la tenue de la manifestation du 20 janvier. Les militants de « Yèrèwolo debout sur les remparts » ne se battent pas pour eux-mêmes, mais pour le peuple malien, a-t-il dit.

Des Maliens (Imam Mahmoud Dicko et sa  délégation venus d’un pays arabe) ont été récemment accueillis par la foule et escortés à leur domicile par les forces de l’ordre sans parler de covid-19, a-t-il dit, montrant l’inégalité entre les Maliens. En plus, raconte l’honorable Diarra, des inaugurations ont été faites par les autorités. « Nous n’avons pas dit que la France part du Mali le 20 janvier, mais avons dit que la lutte pour son départ du Mali commence à partir de ladite date. Le mouvement Yèrèwolo combattra les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur du Mali », déclare l’ex-député. Rebondissant dans le même, Siriki Kouyaté dénonçait « l’oligarchie française » au Mali, précisant que les responsables du mouvement veilleront sur la gestion des motos récupérées par les forces de l’ordre. En tant que porte-parole du mouvement, M. Kouyaté a déclaré que la nouvelle manifestation est prévue pour le 26 mars prochain, déplorant  qu’il y ait eu des blessés parmi les manifestants de Bamako.

Mamadou Diarra

SourceLe Pays

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