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Sahel: l’avenir de Barkhane en débat ce mardi au Sénat français

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A la demande de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la haute assemblée, les sénateurs débattront cet après-midi en séance publique de l’opération française au Sahel, opération qui mobilise 5.100 hommes

Cinquante soldats français ont été tués dans la zone depuis 2013 et le déclenchement de l’opération Serval. Pour les sénateurs, il est donc plus que temps de s’interroger sur l’avenir de l’opération alors que les groupes jihadistes continuent de déstabiliser la région.

La chambre haute, à majorité de droite, réclamait depuis plus d’un an la tenue d’un tel débat. Le gouvernement y a répondu favorablement et a décidé d’envoyer non seulement Florence Parly, la ministre des Armées, mais aussi Jean-Yves Le Drian, le patron de la diplomatie française, pour défendre sa stratégie au Sahel.

Une stratégie que le groupe Les Républicains remet aujourd’hui en cause. « Le statu quo qu’il y ait un peu plus de soldats ou un peu moins, ce n’est pas la solution, explique le président du groupe, Bruno Retailleau, joint par Pierre Firtion du service Afrique. Je pense qu’il y a une redéfinition et nous esquisserons un certain nombre de pistes et c’est le gouvernement qui devra ensuite, évidemment, avec le chef de l’État, trancher ».

La droite n’entend pas pour autant, demander un retrait des troupes françaises engagées sur place. Le Parti socialiste n’est pas non plus sur cette ligne. Seuls les sénateurs communistes appellent aujourd’hui à un départ des soldats de Barkhane, à l’image de Pierre Laurent.

« La situation du Mali est aujourd’hui tellement déstabilisée, qu’il ne faut pas ajouter du chaos au chaos actuel. Il faut donc négocier un agenda de retrait, pour lui substituer un autre agenda de coopération avec le pays et oui, organiser le retrait progressif de nos troupes ».

Une position qui fait écho à celle des députés de la France insoumise. La question du retraitdoit être posée, a estimé en décembre Éric Coquerel. L’élu d’extrême-gauche réclamait d’ailleurs un débat à l’Assemblée nationale sur le sujet. Une demande restée pour l’heure sans réponse.

SourceRFI

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