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Quand Donald Trump invite Kim Jong-un à rentrer à Pyongyang sur Air Force One

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Après son élection, Donald Trump, en compagnie de Barron et de Melania Trump, le 9 novembre 2016, New York.

L’ancien président des États-Unis a proposé au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un d’embarquer à bord de l’avion présidentiel américain Air Force One pour rentrer à Pyongyang après leur rencontre au sommet de Hanoï en 2019, rapporte un documentaire de la BBC.

Je vous dépose ? Selon le film de la BBC, intitulé Trump Takes on the World (Trump s’attaque au monde), l’ancien président américain « a stupéfié même les diplomates les plus aguerris » avec cette offre, que Kim a refusée.

« Le président Trump a offert à Kim un vol retour sur Air Force One, a déclaré Matthew Pottinger, conseiller pour l’Asie de l’ex-président républicain, à la chaîne britannique. Le président savait que Kim était arrivé à Hanoï après un voyage de plusieurs jours en train à travers la Chine et le président a dit : “Je peux vous ramener à la maison en deux heures si vous voulez.” Kim a décliné. »

Si le dirigeant nord-coréen avait accepté cette offre, sa présence – et probablement celle d’une partie de son entourage – à bord de l’avion officiel de la présidence américaine dans l’espace aérien de la Corée du Nord aurait soulevé de nombreux problèmes de sécurité.

« La Bête »

Kim s’était rendu à son premier sommet avec Donald Trump, à Singapour en 2018, à bord d’un avion prêté par la Chine. Une attention particulière de Pékin, qui préfère conserver dans sa sphère d’influence la Corée du Nord, comme un État tampon entre ses frontières et les soldats américains stationnés dans le Sud.

Lors de ce sommet de Singapour, Donald Trump avait montré à Kim l’intérieur de sa voiture présidentielle – une Cadillac de 1,5 million de dollars surnommée « The Beast » (la Bête) – dans une démonstration de leur rapprochement.

Négociations au point mort

Après avoir échangé insultes et menaces de guerre nucléaire, Kim Jong-un et Donald Trump avaient opéré un extraordinaire rapprochement, marqué par des rencontres aussi historiques que symboliques. Mais aucun progrès n’a été réalisé sur l’épineux dossier des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang. Les négociations sont au point mort depuis l’échec retentissant du deuxième sommet entre les deux hommes fin février 2019 à Hanoï.

► À lire aussi : Corée du Nord: face à Kim, la stratégie diplomatique de Trump tourne au vinaigre

Une des raisons de cette impasse a été l’absence de consensus sur les concessions que la Corée du Nord devrait faire en échange d’une levée des sanctions internationales pesant sur elle.

Le mois dernier, Kim a qualifié les États-Unis de « plus grand ennemi » de la Corée du Nord, ajoutant que la politique de Washington envers Pyongyang « ne va jamais changer », « quelle que soit la personne au pouvoir » aux Etats-Unis. Les médias officiels nord-coréens n’ont pas encore fait référence nommément au nouveau président américain Joe Biden.

RFI

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