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Première édition de la Journée Ferroviaire des Retraités du chemin de fer du Mali : Œuvrer pour la pérennisation de l’activité ferroviaire

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L’Association des Cheminots Retraités du Mali (ACRM) a tenu, le 20 février 2021, à la Maison des Cheminots retraités du Mali, sise à Dar-Salam, sa première édition « Journée Ferroviaire». C’était sous la présidence de Mahamane Kounta, président de l’Association des Cheminots Retraités du Mali (ACRM). Les anciens travailleurs du train ont donc massivement pris part à la rencontre pour être témoins. A l’occasion, ils ont invité, à l’unanimité, l’Etat à approcher les acteurs prenants de la crise du chemin de fer, y compris les retraités pour qu’ils apportent leur appui.

Ce  rassemblement symbolique et légitime a pour  but de  créer, selon le président de l’ACRM,  les conditions  pour maintenir  les liens de solidarité entre les membres, de trouver  les moyens nécessaires possibles,  d’œuvrer  pour la pérennisation de l’activité ferroviaire, de défendre les intérêts moraux et matériels des membres de l’association.  Aujourd’hui, dit-il, on  a vu des missions de l’Etat qui sont allées  en Afrique  du Sud, en Côte d’Ivoire, aux  Etats Unis. Quel est le résultat  de ces missions ? Il n’y a pas un seul résultat positif dans ces missions, répond Kounta. Franchement, nous,  retraités du chemin de fer, avons  déploré cet état de fait. Parce que quand tu vas faire  la commande des locomotives, ça  implique  l’analyse des caractéristiques techniques des locomotives, l’état des rails, des infrastructures. Aujourd’hui, selon nous anciens cheminots du Mali, dit Kounta, il y a des priorités. Il y a une feuille de route qu’il  faut forcement respecter  pour redresser le chemin de fer.  D’un côté, ajoute Kointa, on peut faire  la commande des locomotives, mais il faut savoir les réalités techniques. « Il  faut réhabiliter les ateliers de dépannage, d’entretiens périodiques et  de révisions. Il n’y a même pas  d’outils techniques  avec lesquels on peut travailler », assène Kounta. Aujourd’hui, même si vous amenez une locomotive toute neuve, déplore le président Kounta, vous n’avez pas le personnel qualifié  pour la conduire, vous n’avez pas la possibilité de la conduire  avec  la vitesse commerciale. «On  ne peut pas  faire plus de 40 Km sur ces  rails là. Les ponts  et  autres ne peuvent pas supporter plus de vingt tonnes», a précisé Mahamane Kounta, président l’ACRM. C’est pour vous dire donc, dit-il, qu’il faut commencer  depuis le début. Tout ce que les autorités sont en train de  faire,  c’est  de la tape  à l’œil. Je  serai optimiste si le gouvernement  adopte une volonté politique, rencontre les différents partenaires pour la relance du train. Disons les choses comme elles sont, insiste Kounta,  le gouvernement à lui seul ne peut pas ; ça, il ne faut pas se tromper. «Si le gouvernement accepte de composer avec les partenaires techniques, des spécialistes, ça pourra aller.  Il doit être  à  l’écoute des gens qui  ont de l’expérience de ce chemin de fer. Nous,  retraités,  ne comptons  plus revenir travailler, mais on peut servir d’appui conseil», a ajouté le retraité Kounta. Nous avons des ingénieurs  qui ont même fabriqué  des wagons au Mali et qui ont été décorés par la nation malienne pour leur dévouement.

Notre message, déclare le président de l’ACRM,  c’est  de dire d’abord à l’endroit  des autorités qu’il  faut recomposer  la lecture de la relance de l’activité  ferroviaire ; de composer  avec les partenaires techniques, les anciens cheminots. Parce  qu’aujourd’hui, le  chemin de fer, c’est une coquille vide. Pour l’aider à se relever, promet Kounta, nous  les  anciens cheminots,  sommes disposés à communiquer avec tous les départements techniques dont nous disposons avec toutes les idées et expertises nécessaires. Le second appel, dit-il, c’est de  rassurer  les anciens cheminots de ne pas se décourager, car on est condamné  à accompagner  le chemin de fer. Nous sommes cheminots même à la retraite. On ne peut donc se dérober. On est condamné à le soutenir, à nous impliquer  dans sa reprise  pour  le faire sortir  de  cette période difficile.  «Il faut  qu’on  se souvienne  que  nous avons contribué, chacun dans son domaine, à l’émergence de cet outil privilégié de désenclavement, de développement socio-économique et d’intégration pour le Mali», a fait savoir Kounta, à l’endroit de ses camarades retraités.  A rappeler que la Régie de Chemin de fer du Mali, longue de 646 Km,  est  un  établissement public à caractère  industriel  et commercial créé par l’ordonnance N°62 bis PGRM du 11 Novembre 1960 suite à l’éclatement, en août 1960.

Hadama B. Fofana

SourceLerepublicainmali

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