L’affaire de « déstabilisation des institutions de la Transition » était en délibéré hier mardi devant la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako. Le dossier, à peine ouvert, a été renvoyé le 2 mars prochain. Raison évoquée, les juges devant statuer sur le dossier ont reçu leur notification de mutation. Les nouveaux n’auraient pas eu suffisamment de temps pour étudier ce dossier qui défraie la chronique. Il y a une semaine, l’avocat général de la chambre d’accusation, Aliou Nampé, avait requis « la nullité de la procédure et la levée des mandats de dépôts ». Ce qui a suscité de l’espoir chez les proches et la défense des accusés.
Ces derniers qui ont toujours réclamé l’innocence des présumés-accusés espèrent qu’avec cette nouvelle tournure les poursuites judiciaires contre l’ancien-Premier ministre, Boubou Cissé, et co-accusés dans l’affaire dite de déstabilisation des institutions de la Transition seraient abandonnées.
Pour rappel , en décembre 2020, l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé, le secrétaire général de la présidence, Sékou Traoré, le directeur général de la société PMU-Mali, Vital Robert Diop, le directeur général adjoint de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel, Aguibou Macky Tall, le receveur général au Trésor, Souleymane Kansaye, et le chroniqueur et animateur radio, Mahamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, ont été enlevés par les services secrets avant d’être accusés « de complot contre les institutions de la transition ». Le Premier ministre, Boubou Cissé, qui a pu s’échapper à cet enlèvement, a trouvé refuge dans un lieu sécurisé, où il demeure jusqu’à présent introuvable.
S.D