Accueil Une Affaire dite des bérets rouges : Une farce judiciaire en vue ?

Affaire dite des bérets rouges : Une farce judiciaire en vue ?

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L’ex chef de la junte, Amadou Haya Sanogo

L’affaire dite des bérets rouges, du nom de ces éléments du 33ème Régiment des Commandos Parachutistes assassinés et jetés dans une fosse commune à Diago en mai 2012, revient ce jeudi 25 février devant la Cour d’assises de Bamako. Un arrangement entre l’Etat malien et les victimes pour mettre fin à la procédure ? Hautement probable, sauf revirement spectaculaire !

Dans cette affaire, plusieurs militaires sont poursuivis pour assassinat et complicité d’assassinat comme Amadou Haya Sanogo, Fousseini Diarra, Blonkoro Samaké, Siméon Kéïta, Oumarou Sanofo dit kif fif, Soiba Diarra, Christophe Dembélé, Amadou Konaré, Mohamed Issa Ouédraogo et Ibrahim Boua Koné et autres.

La Cour d’assises prévoit de consacrer cinq (5) jours à cette affaire. Il nous revient de sources concordantes que l’affaire aurait déjà fait l’objet d’un arrangement entre l’Etat malien et les victimes. Toujours, selon les mêmes sources, les familles des bérets rouges assassinés recevront une enveloppe financière allant de 15 à 40 millions de francs FCFA en fonction du grade. Elles devraient en outre recevoir chacune un logement social. Les enfants seront recrutés dans l’armée ou au sein des forces de sécurité. Les enfants mineurs seront des pupilles de la nation. Et les avocats de la partie civile viendront probablement verser dans le dossier le Protocole d’accord entre les victimes et l’Etat du Mali.

Les mêmes sources avancent que les avocats de la défense évoqueront la Loi d’entente nationale pour demander à la Cour de ne pas connaître l’affaire et déclarer couverts les crimes commis par ces dispositions législatives.

Si ce qui se murmure ça et là se confirmait, l’opinion nationale et internationale ne connaîtrait jamais la vérité sur l’assassinat des 21 bérets rouges enlevés nuitamment, les yeux bandés, fusillés et jetés dans une fosse commune à Diago, derrière Kati où se trouvait le Quartier général du Comité national pour le redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE).

Chiaka Doumbia

Source : Le Challenger

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