Au lendemain de la publication des résultats globaux provisoires du second tour de la présidentielle au Niger, la capitale a été le théâtre de quelques échauffourées hier, jeudi 24 février, sur fond de contestation des résultats par l’opposition. Ces résultats provisoires donnent le candidat du PNDS au pouvoir Mohamed Bazoum vainqueur avec près de 56% des voix, devant celui du RDR Tchanji Mahamane Ousmane, crédité en tête avec un peu plus de 44% des suffrages exprimés.
Avec notre envoyée spéciale à Niamey, Magali Lagrange
Des traces des échauffourées de la journée du 24 février étaient encore visibles par endroits hier soir. Restes de pneus brûlés, ou pavés sur la chaussée, station service vandalisée, mais les rues de la capitale, où l’accès à internet est réduit, étaient calmes.
Plusieurs interpellations
Hier soir, à la télévision nationale, le procureur de la République a affirmé que suite à ces troubles, plusieurs personnes ont été interpellées et que d’autres sont recherchées sans plus de précisions. Plus tôt dans l’après-midi, le général à la retraite Moumouni Boureima, dit « Tchanga », ancien chef d’état-major du président Mamadou Tandja… a été interpellé à Niamey. Il serait soupçonné d’être un meneur de ces troubles.
Moyens légaux
Dans la nuit de mardi à mercredi, Mahamane Ousmane a fait sa première déclaration après la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle. Le candidat du RDR Tchanji dénonce des fraudes et rejette les chiffres publiés par la Céni. Il se dit en tête avec 50.3% des voix, et promet d’utiliser tous les moyens légaux pour défendre la victoire qu’il revendique.
RFI