Joe Biden s’est entretenu, jeudi 25 février, pour la première fois en tant que président des États-Unis avec le roi Salman d’Arabie saoudite alors que Washington doit diffuser bientôt un rapport déclassifié de la CIA pointant la responsabilité du prince héritier Mohammed ben Salman dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salve
Selon la Maison Blanche, lors de son appel téléphonique très attendu au roi Salman, jeudi 25 février, Joe Biden « a rappelé l’importance que les États-Unis accordent aux droits humains » et promis de rendre la relation entre Riyad et Washington plus solide et transparente.
Il n’a, en revanche, fait aucune mention du rapport explosif de la CIA que les États-Unis s’apprêtent à publier et qui établit la responsabilité du prince héritier Mohammed ben Salman dans l’assassinat et le démembrement, en 2018, dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, du journaliste Jamal Khashoggi.
Changement de ton
Fini le temps où Donald Trump fermait les yeux sur les violations des droits de l’homme par Riyad. Joe Biden veut redéfinir la relation avec le palais saoudien. Le nouveau président américain refuse en effet de s’entretenir directement avec le prince héritier, pourtant dirigeant de fait du royaume et interlocuteur privilégié de la diplomatie trumpiste.
Le nouveau président a également mis fin au soutien américain à la guerre que Riyad mène au Yémen. Enfin, la Maison Blanche laisse entendre que des sanctions pourraient être décidées contre des responsables saoudiens impliqués dans la mort de Jamal Khashoggi.
RFI