Trois femmes accusent Andrew Cuomo de harcèlement et les appels à la démission se multiplient, y compris dans le camp démocrate. Le gouverneur de New York s’est exprimé pour la première fois mercredi.
Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salve
C’est une ancienne conseillère d’Andrew Cuomo qui a ouvert le scandale mercredi 24 février. Dans la presse américaine, Lindsey Boylan, 36 ans, accuse son ancien patron de l’avoir embrassée de force.
Samedi, c’est une deuxième collaboratrice de 25 ans qui a accusé le puissant gouverneur de 63 ans de lui avoir fait des avances sexuelles.
Enfin lundi, une troisième femme a raconté qu’Andrew Cuomo l’avait embrassée sans son accord lors d’un mariage. Une photo troublante de la scène, la jeune femme visiblement effrayée alors que Cuomo pose ses mains sur son visage, s’est d’ailleurs retrouvée à la une d’un tabloïd.
Isolé
Depuis, les appels à la démission s’accumulent en pleine tourmente. Le visage blême, la voix tremblante, Andrew Cuomo s’est défendu pour la première fois mercredi. « Je réalise aujourd’hui que mon comportement a mis des gens mal à l’aise. Ce n’était pas mon intention et je m’en excuse sincèrement et profondément », a-t-il déclaré lors de sa première conférence de presse depuis que le scandale a éclaté.
Mais Andrew Cuomo écarte toute démission de son poste de gouverneur de New York qu’il occupe depuis 2011. « Je n’ai pas été élu par des politiques, j’ai été élu par les habitants de l’État de New York, je ne démissionnerai pas », a-t-il affirmé, appelant à attendre « pour se forger une opinion ».
Lui qui était cité en exemple il y a quelques semaines encore pour sa gestion de la pandémie, lui que beaucoup imaginaient en candidat démocrate à la présidentielle se retrouve bien isolé aujourd’hui, sans personne ou presque pour le défendre jusque dans son propre camp. Pour de nombreux analystes, ce scandale risque même de priver Andrew Cuomo d’un quatrième mandat.
RFI