À travers le Mécanisme de refinancement des systèmes financiers décentralisés (Meref/SFD), le projet Inclusif entend apporter des appuis institutionnels et techniques au secteur de la micro finance au regard de sa pertinence comme instrument d’inclusion financière au profit des populations à faibles revenus. Ces appuis permettront ainsi de bancariser 440.000 petits producteurs et 360 organisations professionnelles agricoles d’ici 2024. L’annonce a été faite au cours de la 3è session de son Comité d’orientation Meref/SFD. Les travaux, organisés à cet effet, ont été présidés par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, Harouna Niang. C’était en présence du coordinateur du Meref/SFD, Madani Koumaré.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements précisera que la crise sanitaire a imposé des mesures ayant nécessité plus d’adaptation à travers les appuis institutionnels et techniques au secteur de la micro finance. Ces appuis, a rappelé Harouna Niang, figurent parmi les priorités du gouvernement de la Transition à travers des actions à fort impact, notamment en termes de création de revenus, d’emplois et de contribution à la réduction de la pauvreté.
Pour ce faire, le Meref/SFD a apporté son soutien financier à plusieurs Système financiers décentralisés en 2020. Le montant des refinancements du Meref-SFD au profit des Systèmes financiers décentralisés s’élève à la somme de 8,287 milliards de Fcfa dont 6,039 milliards de Fcfa d’encours nets au 31 décembre 2020.
13 institutions de micro finance (SFD) ont bénéficié ces financements avec 39 dépôts à terme (DAT) mis en place pour un encours global brut de 6,277 milliard de Fcfa. 552, 302 millions de Fcfa sont alloués aux hommes, 1,290 milliards de Fcfa aux femmes et 4,434 milliards de Fcfa à divers groupements.
Le nombre total de bénéficiaires est estimé à 28.166 dont 12% d’hommes individuels, 19% de femmes individuelles et 68% de groupements. «Les appuis ci-dessus indiqués ont permis aux producteurs ruraux de financer des activités génératrices de revenus ci-après : l’achat d’intrants et d’équipements agricoles, la petite agriculture comme le maraîchage, l’embouche, l’aviculture, l’artisanat et le petit commerce. Malgré le contexte de la pandémie, je note avec satisfaction que la performance est au rendez-vous dans les interventions du Meref sur le terrain», a indiqué le ministre Niang, avant de remercier les acteurs institutionnels des structures d’encadrement et d’appui de la micro finance, les Partenaires techniques et financiers pour leur accompagnent dans l’exercice de redressement de l’économie malienne post crise.
Il a aussi félicité et encourager l’équipe technique de coordination de ladite structure tout en l’invitant à plus de performance pour réussir le pari de l’inclusion financière au Mali.
Selon le coordinateur de la cellule technique de coordination du Meref, sa structure a réalisé, au titre de l’année 2020, un investissement financier de plus de 8 milliards Fcfa dont 6,5 milliards Fcfa sont encours au niveau de 13 institutions de micro finance au SFD. Pour sa part, le coordinateur de la cellule technique du Meref a révélé ses ambitions pour les années à venir. «Nos perspectives se dessinent en terme d’évolution de nos statuts qui commencent à poser des contraintes.
Il s’agit également d’arriver à intégrer davantage d’institutions financières car, officiellement, nous avons 67 institutions financières de micro finance. Actuellement, nous ne travaillons qu’avec 13.
Nous voulons étendre nos services à six autres au cours de cette année pour qu’ils soient plus près encore des populations les plus vulnérables», a détaillé Madani Koumaré. Au cours de cette session, les administrateurs ont examiné et adopté le programme de travail et son budget annuel (PTBA) 2021. Rappelons que le Meref/SFD a pour mission de mettre à la disposition des SFD des lignes de financement couplées à de l’assistance technique afin d’augmenter leur capacité à financer de façon durable leurs activités en particulier en milieu rural.
Fadi CISSÉ
Source : L’ESSOR