Le ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby a présidé, le mardi 4 mars 2021, à l’hôtel Maeva les travaux de l’atelier de validation politique du Programme de développement sanitaire et social 2020-2023 (PRODESS IV) et du Dossier d’investissement pour la santé de la reproduction, de la mère du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent et la nutrition (SRMNEA-N 2020-2023). C’était en présence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Bouré Bintou Founè Samaké.
Cet atelier de validation a noté la présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali, chef de file des partenaires techniques et financiers intervenant dans le PRODESS, Jean Pierre Baptiste, du président de la Fédération nationale des associations de centre de santé communautaire (FENASCOM), Yaya Zan Konaré et de l’Officier de liaison du GFF, Dr Mamadou Namory Traoré.
Le Programme de développement sanitaire et social (PRODESS IV) 2020-2023, deuxième tranche du PDDSS 2014-2023, constitue le document de référence du gouvernement du Mali en matière de santé, de développement social et de la promotion de la famille. S’agissant du Dossier d’investissement pour la santé de la reproduction, de la mère du nouveau-né, de l’enfant et de l’Adolescent et la nutrition (SRMNEA-N 2020-2023), il constitue l’étape ultime d’opérationnalisation du mécanisme de financement mondial. En effet, le gouvernement a adhéré, depuis juin 2018, au « Global Financing Facility » (GFF) ou mécanisme de financement mondial pour la SRMNEA-N qui est un partenariat de financement soutenant les initiatives des Nations Unies « Chaque femme, chaque enfant » et le leadership des pays, pour aider à mettre fin d’ici à 2030, aux décès évitables au Mali. Ces deux documents de référence sont alignés sur le CREDD 2019-2023 et s’inscrivent dans la perspective de conduire le pays vers l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Le PRODESS IV est resté aligné sur les 11 objectifs stratégiques, les 63 résultats stratégiques du PDDSS 2014-2023. Son coût s’élève à environ 2000 milliards de Francs CFA sur la période concernée.
Le président de la Fenascom, Yaya Zan Konaré s’est dit convaincu que le renforcement des capacités des CSCOM et des CS-Réf est une nécessité absolue dans le cadre de la mise en œuvre du PRODESS IV et du SRMNEA-N. « Les résultats attendus seront atteints si nous mettons nos efforts en commun au service de la santé, du développement social et de la promotion de la famille », ajoute-t-il.
Le représentant de l’OMS au Mali, Jean Pierre Baptiste, dira que la validation de ces deux documents permettra aux partenaires techniques et financiers de mieux coordonner leurs appuis et d’apporter un soutien efficace à notre pays.
Il a félicité le gouvernement malien pour l’arrivée des premières doses de vaccin AstraZeneca cette semaine tout en réitérant l’engagement des partenaires techniques et financiers de la santé à soutenir le gouvernement pour amener les populations maliennes à un niveau de santé le plus élevé.
Selon le ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby, le PRODESS IV vise à renforcer la lutte contre le paludisme, la tuberculose, le VIH et les hépatites ; de renforcer la couverture vaccinale (penta-3, rougeole et VAR) ; de créer une structure chargée de la veille sanitaire et la coordination au niveau national, évoluant en concertation avec les structures équivalentes de l’OOAS/CRSCM et de l’OMS ; de promouvoir le conventionnement de prestations avec les structures de soins notamment en périphérie ; d’améliorer les mécanismes de mobilisation de la quote-part des acteurs dans le cadre de la référence/évacuation ; d’étendre la couverture sociale des populations par les mécanismes de protection sociale (les branches de sécurité sociale, les mutuelles sociales, l’AMO et le RAMED).
En outre de relire les textes régissant certaines structures notamment la DNPEF, le Centre d’accueil et de placement familial, le Centre Aoua Kéita, le parlement des enfants, de favoriser l’implication et l’autonomisation des femmes à tous les niveaux. « Nous osons espérer que les domaines prioritaires retenus et les stratégies adéquates pour leur prise en charge serviront de fil conducteur aux interventions de l’ensemble des parties prenantes du secteur socio-sanitaire durant la période. En tout cas, les ministres en charge du PRODESS y prêteront une attention soutenue. Nous lançons un appel à l’ensemble des acteurs, en vue de leur contribution à la mobilisation des ressources nécessaires. L’État, à travers le ministère de la Santé et du Développement social, ne ménagera aucun effort pour la traduction des ambitions de ce programme en actions concrètes », affirme-t-elle.
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