OUAGADOUGOU: Six personnes, un soldat et cinq supplétifs civils engagés dans la lutte antijihadiste, ont été tuées samedi lors d’une embuscade contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires.
«Une unité du détachement de Gaskindé (province du Soum) est tombé dans une embuscade ce samedi. Un élément (soldat) a malheureusement perdu la vie et un autre a été blessé. Côté “ami” toujours, on a enregistré cinq morts, tous des volontaires», a indiqué une source sécuritaire.
Ces cinq morts faisaient partie des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des civils recrutés dans leurs zones de résidence pour participer à la lutte antijihadiste.
«Les VDP de Kourao, qui effectuaient une patrouille dans la zone ont été pris pour cible par des individus armés. En allant à leur secours, l’unité a essuyé des tirs nourris», a expliqué une autre source sécuritaire, confirmant la mort d’un soldat.
«La riposte suite à cet accrochage a également occasionné plusieurs pertes côté “ennemi”», a souligné la même source sans plus de précisions.
Les VDP ont été créés en décembre 2019. Après une formation militaire de 14 jours, ils exercent des missions de surveillance, d’information et de protection. Ils font également office de pisteurs et combattent souvent aux cotés des forces de défenses.
Mardi, six personnes dont une femme enceinte et une fillette, ont été tuées dans l’explosion d’une mine artisanale contre une ambulance dans le Nord du Burkina Faso, selon le gouvernement.
L’armée a de son côté annoncé avoir «neutralisé» au moins onze «terroristes» et en avoir capturé un, lors d’une opération militaire menée mardi et mercredi, toujours dans le nord du pays.
Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ayant fait plus de 1 200 morts depuis 2015, et contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers.
Sous-équipées et peu entraînées, les forces de l’ordre burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5 100 hommes dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.
1 200 soldats tchadiens doivent être déployés dans les prochains jours dans la région dite des trois frontières, entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, pour lutter contre les groupes jihadistes.
Source: arabnews