Dans la perspective des prochaines consultations électorales (référendaire, présidentielle et législative), le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation était en réunion avec les Représentants des partis issus de toute la classe politique nationale. C’est à travers une vidéoconférence justifiée par les risques de propagation de la COVID-19 à l’échelle nationale.
Relatif aux préparatifs des élections présidentielles, législatives et référendaires de 2022, le cadre des concertations nationales (CCN) et d’échange initié entre le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation avec les partis politiques poursuit son petit bonhomme de chemin. Ce, malgré la lourdeur du climat de susceptibilités et de pressentiments frisant le doute indissociable à tout processus électoral du genre.
En effet, à la faveur de cette vidéoconférence, un accent particulier a été mis sur, notamment, le découpage administratif du territoire national afin de redéfinir le nombre de circonscriptions électorales que comptera désormais le Mali ; d’adapter le mode de différents scrutins électoraux et la durée des périodes de campagnes électorales des deux tours (avec 21 jours entre le premier et le second tours).
Que ce soit pour l’élection du Président de la République ou les autres chapitres liés àla relecture des textes régissant la loi électorale, le financement des partis politiques, le découpage territorial et à tout le processus électoral en cours, le Ministre Abdoulaye Maïga a rassuré ses interlocuteurs qu’un courrier spécial sera adressé à tous les partis politiques pour recueillir leurs avis, critiques et suggestions. Les travaux de la présente vidéoconférence ont permis d’échanger sur l’organisation des élections et les réformes relevant de la feuille de route de la Transition en cours.
En réponse, les Représentants des partis politiques ont tous reconnu les insuffisances de la loi électorale en vigueur d’un côté et, de l’autre, nombreux d’entre eux ont soupçonné le Gouvernement de la Transition d’être décidé d’asphyxier à petit feu la classe politique. « Ce qui ne passera pas », a prévenu un quidam qui insistera davantage que la classe politique n’acceptera pas d’être ainsi réduite au silence.
En outre, l’idée de fixer la caution de participation à l’élection présidentielle à 50 Millions de francs CFA a retenu l’attention des Représentants des partis politiques au cours de cette vidéoconférence. Mais, pour le Secrétaire Général de l’URD, Ibrahim Sylla, le plus préoccupant c’est la tenue des élections présidentielles, législatives et référendaires transparentes, inclusives et apaisées par ce Gouvernement de la Transition.
Quant à Adama Diarra du parti ADEMA-pasj, il insistera sur le projet de réorganisation territoriale, le financement des partis politiques, le temps qui reste à la Transition pour l’organisation matérielle de ces différents scrutins tant attendus. Ce qui amènera Beydi Maguiraga du PARENA de plaider pour la qualité d’organisation de ces élections et la fiabilité de la loi électorale.
Enfin, d’autres intervenants au cours de ces débats qui ont été très houleux, des voix se sont élevées pour réclamer l’annulation pure et simple du système de parrainage des candidatures aux différents scrutins.
Le Ministre Abdoulaye Maïga, pour tirer conclusion aux débats, a réitéré que le Gouvernement de transition n’a aucun agenda caché et qu’aucun de ses ne sera candidat ni à l’élection présidentielle ni à celle législatives.
Djankourou
Source: L’Aube