Cinq mois après sa nomination au poste du Premier ministre, Moctar Ouane a pris date avec le Conseil National de la Transition (CNT) le vendredi 19 février 2021 pour le grand oral de son Programme d’Action du Gouvernement. Le PM s’est penché sur plusieurs choses. Dans une interview de RFI, à la question : Peut-on combattre les terroristes tout en parlant avec eux ? Oui, affirme Moctar Ouane, le Premier ministre malien, qui est l’un des trois chefs de la transition depuis le putsch du 18 août dernier à Bamako. Pour Moctar Ouane, l’action militaire et le dialogue ne sont pas contradictoires. Sur sa stratégie et sur la durée de la transition au Mali.
Les militaires qui ont renversé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta ont promis une transition politique et des élections générales dans un «délai raisonnable». Mais en face de ces promesses se trouvent la lutte contre le terrorisme qui est une plaie pour les pays du sahel. Aujourd’hui, le Mali et les quatre autres pays du Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad) sont confrontés à un problème sécuritaire. Le défi est un défi énorme : la stabilisation et l’éradication des groupes terroristes, des bandits armés, le trafic de drogue et d’êtres humains, de la migration ou de l’immigration illégale. Le principal défi aujourd’hui, sera de stabiliser et de sécuriser cette zone. C’est une zone immense, plus grande que l’Europe. C’est le plus grand défi en termes de sécurité.
C’est ce défi que le gouvernement de transition du Mali se veut de relever, dans l’interview qu’il a accordée à RFI, le Premier ministre Moctar Ouane semble être optimiste et convaincu pour le combat. Dans un contexte où chaque jour dans le pays les postes de police et de l’armée sont attaqués par des individus. Le Premier ministre ambitionne d’organiser des élections.
« Les élections seront l’aune à laquelle sera jugée la transition, et c’est pourquoi nous apportons le plus grand soin à l’organisation, au déroulement et aux résultats de ces élections-là, et nous allons tout faire, comme l’a indiqué le chef de l’Etat, pour que le délai soit absolument respecté, nous y travaillons très fortement. » affirme le PM. « Les élections seront tenues à bonne date », ajoute-t-il.
FRANCK HERVE
Source : Le Soir De Bamako