La 14è session ordinaire du conseil d’administration de l’Institut des sciences humaines (ISH), s’est tenue, vendredi dernier, dans ses locaux à Sotuba. La réunion était dirigée par la secrétaire générale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Diarra Haby Sanou, en présence du directeur général de l’établissement, Dr Baba Coulibaly.
Les dix administrateurs présents ont discuté et adopté le compte rendu, les recommandations et le rapport d’activités de 2020 ainsi que le programme d’activités de 2021. Ils ont aussi versé leur avis sur l’exécution du budget de l’exercice entamé et sur le manuel de procédures. Le budget prévisionnel de l’Institut des sciences humaines, au titre de l’année 2021, est arrêté en recettes et en dépenses à plus de 1, 567 milliard de Fcfa contre un budget d’un peu plus de 562 millions de Fcfa, soit une augmentation de 178,78%. La hausse de ce montant s’explique par la création des nouvelles lignes budgétaires (formation, matériel didactique.
Le directeur général de l’ISH a expliqué qu’une partie du budget sera consacrée aux salaires du personnel, investissements, matériels de fonctionnement et autres dépenses tandis que l’autre partie sera investie dans d’autres activités comme la mise en œuvre des programmes de recherche et de formation des chercheurs. Le développement de la grille partenariale, le renforcement des équipements de l’ISH sont d’autres activités.
Le patron de l’Institut a aussi souhaité que la recherche scientifique soit au cœur des préoccupations nationales et a cité des difficultés liées à l’insuffisance des ressources financières et le manque de personnel qualifié. Quant à la secrétaire générale du ministère en charge de l’Enseignement supérieur, elle a rappelé que l’ISH fut créé en 1962 sur les cendres de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN). Il avait comme missions d’assurer le relais de la recherche sociale dans un contexte où, la réhabilitation du passé et des valeurs africaines était devenue une priorité pour les nouvelles autorités.
L’Institut a ensuite recentré ses missions sur les humanités et la décolonisation des esprits, a expliqué Dr Diarra Haby Sanou. L’ISH est devenu par la suite une véritable base d’accueil des chercheurs et des étudiants étrangers dans le cadre de la coopération scientifique. L’Institut, poursuivra la secrétaire générale, a ensuite été érigé en établissement public à caractère scientifique et culturel sous la tutelle du département en charge de l’Enseignement supérieur par l’ordonnance N°02-057/P-RM du 5 juin 2002. Il a alors pour mission de développer la recherche dans les domaines des sciences sociales, notamment en matière des connaissances des sociétés et des cultures maliennes.
structure contribue aussi à la formation des étudiants, au perfectionnement des chercheurs. Elle collecte, conserve et diffuse les résultats de recherche et protège le patrimoine culturel national en collaboration avec des Institutions nationales.Dr Diarra Haby Sanou constate aussi que l’ISH joue un rôle de premier plan dans la valorisation de notre patrimoine historique et culturel. Ce partenariat développé a permis à notre pays d’occuper une place importante dans «l’africanisme européen» puis dans l’ethnologie et l’anthropologie post-coloniales. Dans un passé récent, l’ISH fut un laboratoire où plusieurs équipes pluridisciplinaires et internationales se sont constituées. Il fut également un lieu d’accueil, de formation et de maturation des travaux scientifiques dans divers domaines, a expliqué la secrétaire générale.
Dr Diarra Haby Sanou a invité les administrateurs à une analyse objective des documents soumis à leur appréciation afin de formuler des recommandations permettant à l’Institut de bien assurer sa mission et de promouvoir les sciences humaines et sociales.
Sidi Y. WAGUÉ
Source : L’ESSOR
