Après le Conseil des ministres d’hier, la première en présentielle depuis longtemps, en raison de la COVID-19, le nouveau ministre porte-parole du Gouvernement, Mohamed Salia TOURE, accompagné de son homologue de l’Industrie, du commerce et de la promotion des investissements, Harouna NIANG, a animé le traditionnel point de presse, au Centre d’information gouvernemental du Mali (CIGMA). Un seul point était à l’ordre du jour : la communication verbale du ministre de l’Industrie sur la hausse des prix des denrées de première nécessité.
Après les propos introductifs du ministre TOURE, son homologue de l’Industrie a livré la substance de sa communication verbale. M. NIANG a fait savoir que la première mission à laquelle ses services se sont attelés était de savoir les raisons de la hausse des prix des produits de première nécessité. Ils en sont arrivés à la conclusion que cette hausse est liée à des facteurs exogènes, l’épidémie de Coronavirus ayant impacté l’offre et la demande. Notre pays étant principalement importateur, a-t-il dit, il a naturellement subi les contrecoups de ce dérèglement du marché au plan mondial, avec une baisse de l’offre.
Rentrant davantage dans le vif du sujet, le ministre NIANG a fait savoir que le pays dispose d’un dispositif de surveillance de 11 produits de grande consommation.
Pour ce qui est du pain qui est un aliment de base, toute hausse des prix, a reconnu le ministre de l’Industrie, affecte une frange importante de la population. A ce niveau, il a révélé les données de l’INSTAT qui font état d’une fluctuation entre 3 et 20% de hausse des prix.
S’agissant toujours du pain, le Gouvernement a d’abord entrepris des échanges avec les acteurs du secteur pour savoir si la hausse des prix est liée à des facteurs réels ou à de la spéculation. Il est apparu qu’elle est liée à des facteurs exogènes et réels.
Ensuite, a indiqué le ministre NIANG, il a été procédé à une surveillance de l’entente, les commerçants pouvant se mettre d’accord pour augmenter les prix. A ce niveau également, il n’y a rien à signaler.
Pour baisser les prix du pain, a-t-il annoncé, le Gouvernement a suspendu le paiement de la TVA sur le blé qui permet à 80% à nos meuniers de couvrir la demande nationale ; les 20% de farine étant importés. Il a fait savoir qu’un accord a été trouvé avec certains boulangers qui acceptent de céder la baguette de pain à 250 FCFA ; par contre, tempère-t-il, d’autres ont demandé une semaine de réflexion. Qu’à cela ne tienne, rassure le ministre de l’Industrie, le contact est maintenu avec ces derniers et tout sera mis en œuvre pour le confort des consommateurs.
Gouverner, c’est prévoir, dit-on. Dans cette logique, le Gouvernement a actionné le Cadre de dialogue existant pour anticiper sur d’éventuelles nouvelles hausses des prix par la constitution de stocks qui seront vendus aux prix actuels. Dans ce cadre, a révélé le ministre, les banques ont été sollicitées pour concéder des prêts à faible taux d’intérêt aux importateurs.
Pour ce qui est de la hausse du prix de la viande, là également un diagnostic a été fait qui a fait ressortir que la cause est principalement endogène. En effet, a expliqué le ministre, la production cotonnière ayant été faible l’an dernier, il y a eu peu de coton graine autant pour le bétail que pour alimenter les huileries. Pour tirer vers le bas le prix de la viande, a dit le ministre de l’Industrie, le Gouvernement a suspendu la TVA sur les matières graines et les achats au niveau de la CMDT. A cela s’ajoute une opération de distribution gratuite d’environ 33 000 tonnes d’aliment bétail, à travers le Commissariat à la sécurité alimentaire. « Ces mesures devraient permettre de baisser le prix du bœuf, et partant de la viande », espère M. NIANG.
Pour ce qui est du riz, le ministre NIANG a fait savoir que la gestion est délicate ; d’autant plus qu’une certaine intervention pourrait secouer la production locale. Aussi, a-t-il poursuivi, le Gouvernement s’est-il focalisé sur le riz brisure 25% qui s’avère le plus consommé. Ainsi, il a été décidé une baisse de 50% de la base taxable qui concernera 25 000 tonnes de riz brisure.
Le ministre n’a pas caché qu’il s’agit d’un exercice d’équilibre. Il a assuré que toutes les exos seront maintenues jusqu’à une évolution plus favorables des prix. « Nous sommes dans un système d’alerte ; nous utilisons les instruments nécessaires et nous savons comment agir. Le Gouvernement est très sensible à la hausse des prix et il est en train de tout mettre en œuvre pour un atténuation », a-t-il donné l’apaisement.
En complément d’information, le ministre porte-parole du Gouvernement, Mohamed Salia TOURE, a dévoilé qu’après évaluation, le pays dispose des stocks de 92 jours pour le sucre ; 59 jours pour le lait ; 63 jours pour la farine ; 44 jours pour l’huile.
M. TOURE a fait savoir que les nouvelles exos que s’ajoutent à celles du Gaz domestique, du carburant, du courant coûtent à l’État plusieurs centaines de milliards.PAR BERTIN DAKOUO
Rentrant davantage dans le vif du sujet, le ministre NIANG a fait savoir que le pays dispose d’un dispositif de surveillance de 11 produits de grande consommation.
Pour ce qui est du pain qui est un aliment de base, toute hausse des prix, a reconnu le ministre de l’Industrie, affecte une frange importante de la population. A ce niveau, il a révélé les données de l’INSTAT qui font état d’une fluctuation entre 3 et 20% de hausse des prix.
S’agissant toujours du pain, le Gouvernement a d’abord entrepris des échanges avec les acteurs du secteur pour savoir si la hausse des prix est liée à des facteurs réels ou à de la spéculation. Il est apparu qu’elle est liée à des facteurs exogènes et réels.
Ensuite, a indiqué le ministre NIANG, il a été procédé à une surveillance de l’entente, les commerçants pouvant se mettre d’accord pour augmenter les prix. A ce niveau également, il n’y a rien à signaler.
Pour baisser les prix du pain, a-t-il annoncé, le Gouvernement a suspendu le paiement de la TVA sur le blé qui permet à 80% à nos meuniers de couvrir la demande nationale ; les 20% de farine étant importés. Il a fait savoir qu’un accord a été trouvé avec certains boulangers qui acceptent de céder la baguette de pain à 250 FCFA ; par contre, tempère-t-il, d’autres ont demandé une semaine de réflexion. Qu’à cela ne tienne, rassure le ministre de l’Industrie, le contact est maintenu avec ces derniers et tout sera mis en œuvre pour le confort des consommateurs.
Gouverner, c’est prévoir, dit-on. Dans cette logique, le Gouvernement a actionné le Cadre de dialogue existant pour anticiper sur d’éventuelles nouvelles hausses des prix par la constitution de stocks qui seront vendus aux prix actuels. Dans ce cadre, a révélé le ministre, les banques ont été sollicitées pour concéder des prêts à faible taux d’intérêt aux importateurs.
Pour ce qui est de la hausse du prix de la viande, là également un diagnostic a été fait qui a fait ressortir que la cause est principalement endogène. En effet, a expliqué le ministre, la production cotonnière ayant été faible l’an dernier, il y a eu peu de coton graine autant pour le bétail que pour alimenter les huileries. Pour tirer vers le bas le prix de la viande, a dit le ministre de l’Industrie, le Gouvernement a suspendu la TVA sur les matières graines et les achats au niveau de la CMDT. A cela s’ajoute une opération de distribution gratuite d’environ 33 000 tonnes d’aliment bétail, à travers le Commissariat à la sécurité alimentaire. « Ces mesures devraient permettre de baisser le prix du bœuf, et partant de la viande », espère M. NIANG.
Pour ce qui est du riz, le ministre NIANG a fait savoir que la gestion est délicate ; d’autant plus qu’une certaine intervention pourrait secouer la production locale. Aussi, a-t-il poursuivi, le Gouvernement s’est-il focalisé sur le riz brisure 25% qui s’avère le plus consommé. Ainsi, il a été décidé une baisse de 50% de la base taxable qui concernera 25 000 tonnes de riz brisure.
Le ministre n’a pas caché qu’il s’agit d’un exercice d’équilibre. Il a assuré que toutes les exos seront maintenues jusqu’à une évolution plus favorables des prix. « Nous sommes dans un système d’alerte ; nous utilisons les instruments nécessaires et nous savons comment agir. Le Gouvernement est très sensible à la hausse des prix et il est en train de tout mettre en œuvre pour un atténuation », a-t-il donné l’apaisement.
En complément d’information, le ministre porte-parole du Gouvernement, Mohamed Salia TOURE, a dévoilé qu’après évaluation, le pays dispose des stocks de 92 jours pour le sucre ; 59 jours pour le lait ; 63 jours pour la farine ; 44 jours pour l’huile.
M. TOURE a fait savoir que les nouvelles exos que s’ajoutent à celles du Gaz domestique, du carburant, du courant coûtent à l’État plusieurs centaines de milliards.PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN