La hausse des prix des carburants a été annoncée sur la page Facebook du ministère syrien du Commerce, sur fond de fortes pénuries ayant provoqué d’interminables files d’attente devant les stations-service du pays.
Autrefois vendu à 475 livres, un litre d’essence subventionné sans plomb 90 octanes vaut désormais 750 livres syriennes (1,2 euro), soit une augmentation d’environ 58%. Quant au prix de l’essence non subventionné, il a bondi de 54%. Le prix de la bombonne de gaz domestique a lui aussi augmenté.
Ce n’est pas la première fois que les autorités syriennes augmentent le prix de l’essence, au moment où la monnaie nationale flambe, atteignant désormais 4 200 livres pour un dollar au marché noir, contre un taux officiel de 1 256 livres pour un dollar.
Le pays en guerre depuis une décennie fait face à une grave crise économique due, selon le pouvoir en place, aux sanctions occidentales, aux retombées de la pandémie et à l’effondrement du Liban voisin, son poumon financier.
La hausse des prix du pétrole en Syrie laisse entrevoir un nouveau cycle d’inflation dans le pays. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), la majorité des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté. Les prix ont doublé au cours de l’année écoulée et 12,4 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire.
(Avec AFP)