Un diplomate mauritanien, El-Ghassim Wane, a été nommé lundi 15 mars nouvel émissaire de l’Onu pour le Mali par le secrétaire général Antonio Guterres. Il dirigera sur place l’une des plus importantes opérations de la paix de l’Organisation, ont annoncé les Nations unies.
El-Ghassim Wane succède à l’ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad Mahamat Saleh Annadif, qui pourrait prendre la direction du bureau de l’Onu pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, basé à Dakar.
Au cours de sa carrière, il a déjà occupé des postes au sein d’organisations internationales, notamment à l’Union africaine de 2009 à 2015, puis de 2017 à 2019, et au Département des opérations de la paix de l’Onu de 2016 à 2017. Il est « connu pour sa loyauté envers l’Union africaine, il est très « solutions africaines pour soucis africains », note-t-on à l’Onu.
Pour le compte de l’Onu, il a réalisé ces derniers mois à la tête d’une équipe un examen stratégique indépendant de l’opération de paix menée par l’Onu au Soudan du Sud, l’une des plus coûteuses menées par l’Organisation dans le monde, recommandant de la réduire sans avoir été suivi sur ce sujet par le Conseil de sécurité de l’Onu.
La force de paix de l’Onu au Mali, la Minusma, compte environ 14.500 militaires et policiers déployés dans le pays. Sous l’administration de Donald Trump, les États-Unis ont souvent reproché à cette mission, dont le mandat annuel est renouvelable en juin, de ne pas être l’outil adéquat dans la crise malienne, allant jusqu’à réclamer sa reconfiguration.
Au cours des derniers mois, un autre nom avait été évoqué pour diriger la Minusma, celui de l’Américain David Gressly jusqu’à récemment numéro deux de la mission onusienne déployée en République démocratique du Congo. Le 15 février, David Gressly a été nommé représentant de l’Onu au Yémen, où il sera aussi coordonnateur humanitaire selon l’Organisation. Il succède à ce poste à une autre Américaine, Lise Grande.
Source: lefigaro
