«La réparation, une voie vers la réconciliation et la stabilisation pour une paix durable» est le thème principal d’une conférence internationale sur la justice transitionnelle au Mali organisée par la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), pour examiner les progrès de cette structure en matière de politique de réparation.
Cette conférence internationale sur la justice transitionnelle qui s’étend sur deux jours (16 et 17 mars) à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Beye, est organisée avec l’accompagnement technique et financier de la GIZ, de l’ONU-Femmes et de la Minusma.
Elle est marquée par des panels en présentiel et en visioconférence introduits par des experts nationaux et internationaux. L’une des missions fondamentales de la CVJR est de proposer au gouvernement des mesures adaptées de réparation en faveur des victimes des crises au Mali depuis 1960. Dans ce cadre, la Commission a proposé au ministère de la Réconciliation nationale, un avant-projet de politique de réparation qui définit les différents préjudices, les formes de réparations, les conditions d’accès.
À travers cette rencontre, il s’agit non seulement d’examiner les progrès de la CVJR en matière de politique de réparation à la lumière des expériences comparées mais aussi de créer un cadre de discussion sur les droits des victimes à la réparation, dans un contexte de conflit continu, par le partage des cas probables de réparation, l’exigence des victimes et des solutions à apporter.À l’ouverture des travaux, le président de la CVJR, Ousmane Oumarou Sidibé, a rappelé que la réparation des préjudices causés aux victimes de graves violations des droits de l’Homme est au cœur du mandant de sa structure. Raison pour laquelle, elle a préparé une politique de réparation en faveur des victimes avec un avant-projet de loi. Cette politique est le fruit d’une concertation sociale, d’un dialogue avec les communautés de notre pays dans toutes les régions.À l’ouverture des travaux, le président de la CVJR, Ousmane Oumarou Sidibé, a rappelé que la réparation des préjudices causés aux victimes de graves violations des droits de l’Homme est au cœur du mandant de sa structure. Raison pour laquelle, elle a préparé une politique de réparation en faveur des victimes avec un avant-projet de loi. Cette politique est le fruit d’une concertation sociale, d’un dialogue avec les communautés de notre pays dans toutes les régions.
Une vue du présidium de la rencontre
«Au moment où cette politique est sur la table du gouvernement, le moment nous semble particulièrement indiqué pour faire de cette conférence internationale un moment de plaidoyer pour la mise en place d’un fonds de réparation en faveur des victimes », a indiqué Ousmane Oumarou Sidibé.
Selon l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dr Dietrich Pohl, la politique de réparation vise l’ensemble des victimes de violations des droits humains qui sont enregistrés dans les antennes régionales de la CVJR. Le diplomate allemand estimera que des mesures de réparation sont les seules solutions centrées uniquement sur la victime, ses droits et son bien-être. A cet effet, la réparation doit contribuer à la reconstruction et à la réconciliation nationale en aidant les victimes et leurs communautés à devenir encore une fois des citoyens capables de reconstruire leur vie et ainsi de contribuer au grand processus de développement du pays. «L’exemple du Mali peut également être utilisé ailleurs pour ce processus engagé», a jugé l’ambassadeur d’Allemagne au Mali.
La représentante résidente d’ONU-Femmes au Mali, Mme Béatrice Eyong, témoignera à son tour que l’élaboration du document de politique de réparation a obéi à un processus inclusif et participatif auquel les femmes, les hommes et les jeunes ont pris part. C’est pourquoi, elle a encouragé la volonté manifeste du gouvernement de prendre en compte des femmes et des hommes au même pied d’égalité.
De son côté, le ministre de la Réconciliation nationale dira que l’engagement des autorités de la Transition en faveur de la réparation des victimes de la crise malienne, avec des bases juridiques et politiques profondes, doit être bien plus que celui d’un gouvernement en particulier…Lire la suite sur lessor
Source: Essor