Ce comité est un cadre idoine pour réussir les réformes annoncées qui sont indispensables pour notre pays
Les autorités de la transition semblent décidées réellement à réussir la refondation du Mali. Le ministre de la Refondation de l’État a lancé le vendredi dernier au Mémorial Modibo Keita les activités de son département qui consistent à réformer le Mali. Il a annoncé plusieurs activités qu’il faut réaliser afin d’y arriver.
72 heures après ce lancement, c’est au tour du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Moctar Ouane de convier les responsables des partis politiques et de la Société civile pour leur annoncer la détermination du Gouvernement à entreprendre ces réformes.
Pour ce faire, le Chef du gouvernement a annoncé la création d’un Comité d’orientation stratégique. Ce cadre va réfléchir sur la nouvelle Constitution, le système électoral et la réorganisation territoriale en parlant bien-sûr de la régionalisation.
Après une première rencontre tenue avec la classe politique le 11 février dernier, le Premier ministre Moctar Ouane a encore mis à profit cette réunion élargie aux forces vives de la nation pour amorcer les réformes. Il a demandé de l’apaisement et plaidé l’inclusivité. Il ressort qu’après la première rencontre, le Premier ministre avait commis un émissaire pour rencontrer les responsables politiques sur la question.
C’est après les différentes rencontres avec ces personnalités que Moctar Ouane a décidé de mettre en place un comité d’orientation stratégique qui travaillera sur les réformes politiques et institutionnelles. Ce comité d’orientation stratégique aura pour mission de recueillir les propositions et analyser.
Selon le Premier ministre Moctar Ouane, la création de ce cadre est une nécessité et ne saurait être à mesure cosmétique. Pour lui ce comité est un cadre idoine pour réussir les réformes annoncées qui sont indispensables pour notre pays. Il est placé sous la responsabilité du chef du gouvernement lui-même.
Ce comité va fédérer tous les acteurs politiques et les forces de la nation. Il discutera sur quatre points : le parachèvement du processus de réorganisation administrative et territoriale, la réforme du système électoral, l’élaboration d’une nouvelle Constitution ainsi que le chantier de la régionalisation. De même quatre thématiques sont constitués et proposés dans ce cadre.
L’objectif est de créer un cadre inclusif qui regroupe l’ensemble des forces vives de la nation pour mener mieux ces réformes. Ce travail doit se faire dans l’écoute des autres et l’orientation de ceux-ci. Il œuvrera pour la réussite des missions assignées aux autorités de transition.
Il doit formuler des recommandations sur la base des réformes identifiées par le Dialogue national inclusif (DNI) et les dernières Concertations nationales. Cet organe doit, selon ses termes de référence, comporter une cinquantaine de membres issus des partis politiques, des syndicats, des mouvements signataires de l’accord d’Alger, des organisations faîtières des femmes ainsi que des représentants des régions et des autorités coutumières et religieuses.
A noter que cette réunion a enregistré la présence de plusieurs chefs de partis politiques ainsi que de la société civile. Tous les participants se sont réjouis de la démarche entreprise par le Premier ministre et ont souhaité tous de le voir pérennisé.
Seydou Diamoutené
Source: 22 Septembre