Les Émirats arabes unis ne s’impliqueront « jamais » dans le processus électoral israélien, explique un responsable émirien. Le message est désormais très clair. À quelques jours des législatives en Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahu souhaitait pourtant renforcer son image d’homme d’État en se rendant à Abou Dhabi, rapporte la presse israélienne.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
À travers un déplacement dans le Golfe, Benyamin Netanyahu souhaitait la photo de la victoire : lui et l’homme fort des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, posant côte à côte. Diplomatie, politique interne, la frontière est mince et le Premier ministre israélien comptait bien capitaliser sur les accords de normalisation des relations entre les deux pays, signés l’été dernier et qui promettent stabilité et retombées économiques, pour séduire l’électorat israélien.
Mais ces calculs politiciens se sont finalement retournés contre lui. Ils sont vécus comme un véritable affront par les Émirats arabes unis. Selon la presse israélienne, Mohamed ben Zayed serait furieux contre Benyamin Netanyahu et ses tentatives d’instrumentalisation de ces accords.
Les Émiriens viennent d’ailleurs de suspendre les préparatifs d’un sommet en avril prochain, qui devait les réunir avec le Premier ministre israélien et un responsable de l’administration américaine.
Anwar Gargash, ancien ministre d’État émirien aux Affaires étrangères, s’agace sur Twitter: « Les Émirats arabes unis ne prendront part à aucune campagne électorale en Israël ni maintenant ni jamais. »
RFI