Le Fonds souverain russe (RDIF) a annoncé ce vendredi 19 mars avoir conclu un accord avec un groupe pharmaceutique indien pour y produire au moins 200 millions de doses du vaccin russe Spoutnik-V contre le coronavirus. Il avait annoncé un peu plus tôt le jour même l’homologation du vaccin par les Philippines.
Coup sur coup, ce 19 mars, le Fonds souverain russe (RDIF) a annoncé l’homologation du vaccin russe anti-Covid-19 Spoutnik V aux Philippines, puis quelques heures plus tard la signature d’un accord pour en produire 200 millions de doses en Inde. Les Philippines espèrent vacciner 70 millions de personnes cette année. Plus d’un million de doses des vaccins développés par Sinovac et AstraZeneca ont été livrés dans l’archipel ces deux dernières semaines.
« Les Philippines ont été parmi les premiers pays à s’intéresser au vaccin Spoutnik après son homologation en Russie », a souligné le directeur du RDIF, Kirill Dmitriev. Le pays est confronté à une recrudescence des cas d’infections au coronavirus et a annoncé le 18 mars la fermeture des frontières aux étrangers. Plus de 630 000 personnes y ont été contaminées par le coronavirus depuis le début de la pandémie, et près de 13 000 décès y ont été attribués au Covid-19. La plupart de ces cas se trouvent dans la capitale et sa région, où ont été ordonnés des confinements ciblés, des couvre-feux nocturnes, alors que les enfants ont interdiction de sortir de chez eux.
200 millions doses seront produites en Inde
Le RDIF, qui a financé en partie le développement du vaccin, a par ailleurs indiqué s’être associé à une filiale du groupe pharmaceutique indien Strides pour produire à partir du troisième trimestre 2021 un minimum de 200 millions de doses du Spoutnik-V, suffisant pour vacciner 100 millions de personnes.
Homologué dans 52 pays selon le RDIF, le vaccin russe Spoutnik V avait été initialement accueilli avec scepticisme à l’étranger. En Asie, il a notamment été approuvé par des pays aussi différents que le Laos, le Sri Lanka, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, la Birmanie ou la Mongolie. Sa fiabilité a finalement été validée en février par la revue scientifique The Lancet.