L’attaque, menée le 15 mars dernier dans la zone dite « des trois frontières », est la plus meurtrière attribuée à des djihadistes contre les forces maliennes cette année.
L’organisation jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué dimanche l’attaque perpétrée le 15 mars contre l’armée malienne qui a coûté la vie à 33 soldats. La relève du poste de Tessit, ville située au nord-est du pays, était tombée dans une embuscade tendue par une centaine d’hommes à bord de pick-ups et sur des motos, selon un récit rapporté par l’armée. Vingt djihadistes avaient été retrouvés morts sur le terrain, a affirmé l’état-major.
L’attaque a été menée près des frontières du Burkina Faso et du Niger, dans la zone dite « des trois frontières ». Elle est la plus meurtrière attribuée à des djihadistes contre les forces maliennes cette année.
La zone des « trois frontières », théâtre d’actions sanglantes
Le même jour, à une centaine de kilomètres au sud, côté nigérien, 58 personnes avaient été tuées dans l’ouest du pays, selon le gouvernement nigérien, dans des attaques contre des civils de retour du marché. Cette région, théâtre d’actions sanglantes de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI), a fait l’objet après janvier 2020 d’un important effort militaire de la force française « Barkhane » et de ses partenaires sahéliens.
De telles attaques dans cette zone des « trois frontières » étaient relativement espacées ces derniers mois. Mais l’attaque meurtrière de lundi réveille le souvenir des terribles coups essuyés dans la zone, fin 2019 et début 2020, par les forces maliennes, mais aussi nigériennes et burkinabées, essentiellement dans des attaques jihadistes contre des camps isolés. Les opérations avaient quasiment toutes été revendiquées par l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions indépendantiste puis djihadiste dans le Nord, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU.
Source: Le Parisien