L’élection de Mohamed Bazoum à la présidence nigérienne a été validée ce dimanche 21 mars par la Cour constitutionnelle. Le candidat du PNDS l’a emporté avec un peu plus de dix points d’avance sur son adversaire, Mahamane Ousmane : 55,66 % des voix contre 44,34 % à son rival. Le successeur de Mahamadou Issoufou est donc élu pour cinq ans.
À 61 ans, Mohamed Bazoum accède à la fonction suprême après un long parcours construit patiemment. Figure de l’Union syndicale des travailleurs du Niger, ce diplômé de philosophie tombe dans le bain de la politique au début des années 1990 en créant avec Mahamadou Issoufou le PNDS, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, formation qui rejoindra l’Internationale socialiste.
Le natif de Bilabrine dans la région de Diffa débute là son ascension. Élu une première fois député en 1993, poste auquel il sera réélu à trois reprises, il occupe plusieurs fois la fonction de vice-président de l’Assemblée nationale. Après une vingtaine d’années passées dans l’opposition, sa carrière prend un nouveau tournant en 2011 lorsque son compagnon de toujours, Mahamadou Issoufou, accède au pouvoir.
Succession de son mentor
Mohamed Bazoum devient alors ministre. D’abord des Affaires étrangères puis de l’Intérieur. Des postes qui vont notamment lui permettre d’étendre son réseau en particulier à l’étranger. En parallèle, Mohamed Bazoum devient à partir de 2011 président du comité exécutif national du PNDS. Un poste stratégique d’où il va préparer la succession de son mentor. Mahamadou Issouffou l’adoubera en 2019, malgré l’opposition de certains membres du PNDS.