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Recherches minières : Priorité aux investisseurs maliens

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‘’Il est grand temps que les autorités maliennes changent de comportement envers les investisseurs maliens’’ selon Aliou Boubacar Diallo, président du Pétroma et de l’Hydroma sur Africalble TV

En entretien sur Africable TV le dimanche, 14 mars 2021 dans la soirée, le Président du PETROMA et l’HYDROMA accuse les autorités maliennes par rapport à l’attribution des marchés aux investisseurs maliens. Selon lui, il est grand temps que les autorités maliennes changent de comportement envers les investisseurs maliens, quand ça chauffe les étrangers partent, et nous nous restons ici on a vécu l’expérience en 2012.

Dans ses explications par rapport à l’exploration, il dira qu’il a toujours été tenté par l’exploration. ‘’J’avais en 1992 pendant la période de transition pris un permis de recherche de l’or, en 1997 j’avais pris un permis de recherche sur le lithium à Bougouni. C’est le premier permis au Mali et je dirai même en Afrique, j’ai également un permis de recherche d’or à Wala dans la région de Kayes, j’aime chercher, j’aime trouver, j’aime mettre en valeur, j’aime produire. En 2004 quand il y a eu il y a le code pétrolier, je me suis dit qu’il est temps maintenant d’aller vers les recherche du pétrole et du gaz aussi par ce que le Mali a un immense bassin sédimentaire et ce serait une malédiction sans précédent qu’on y trouve rien d’autant plus que tous nos voisin ont pu faire des découvertes, l’Algérie, la Mauritanie et le Mali’’.

Il ajoute, ‘’J’ai crée en 2006 la société PETROMA et j’ai eu mon permis de recherche en 2007 la convention avec le gouvernement de la république du Mali. Tout le potentiel dont recèle notre pays, ça m’intéresse de chercher, de trouver et de mettre en valeur. C’est dans ces conditions que le Mali se développera’’.

Depuis 2007, ajoute-t-il, ‘’j’ai eu le permis de recherche du pétrole et du gaz, au début on était censé avoir du gaz et du pétrole et c’est l’hydrogène que nous avons trouvé, personne ne voulait croire l’existence de l’hydrogène naturel au Mali. On fait une unité pilote qui n’est pas une unité pilote commerciale pour produire pendant 7 ans de 2012 à 2019, l’électricité avec l’unité pilote de Bourakebougou pour alimenter le village en énergie naturelle, une première au Mali raison pour laquelle j’ai été invité à la COP 21 en 2016’’, se réjoui M. Diallo.

Par rapport à l’intérêt du Mali dans ses zones d’exploitation, il dira que les intérêts du Mali et des Maliens sont préservés. Selon lui, depuis le Code minier de 2004 et son décret d’application, une quinzaine de sociétés de multinationales de premier rang, de rang mondial sont venues au Mali pour la recherche du gaz et du pétrole au moment où tout était stable au Mali.

Selon ses explications, tout ce qu’elles devaient payer dans le cadre de la convention, c’est-à-dire les taxes superficielles, les fonds de formation et de l’OREP, je suis le seul à payer ces taxes soit plus de 3 milliards de F CFA à l’Etat.

Quand il y a eu le coup d’Etat de 2012, indique-t-il, ‘’toutes les entreprises multinationales sont parties et depuis 2012, c’est moi seul qui paie les taxes superficielles et les fonds de promotion de l’OREP. Je me suis dit que tant que je vivrai au Mali, je vais continuer à payer les taxes quelque soit la situation du pays. Tel n’est pas le cas chez les multinationales. Ces grandes sociétés ne viendront pas pour développer le Mali, le Mali se développera par les fils maliens’’.

Pour lui, le Mali doit donner la chance à ses fils par ce que le Mali se développera par ses enfants. Les étrangers sont là depuis près de 20 ans, mais le Mali n’est pas développé, le taux de chômage n’a pas baissé. Il est temps de compter sur nous mêmes.

A ses dires, l’hydrogène est la clé de la transition énergétique, par ce que sans hydrogène il n’y aura pas de transition énergétique. ‘’Il y a 10 ans que nous sommes  dans la production de l’hydrogène. Au Mali on a réussi produire de l’hydrogène sans produire du co2. Et maintenant tout le monde sait que l’hydrogène est indispensable pour la transition énergétique. L’Afrique sera le point de passage obligé de la transition énergétique’’.

Par ailleurs, il estime que ‘’nous avons la possibilité d’être un grand producteur d’hydrogène. Le Mali a une réserve 700 milliards de mettres cubes sur l’hydrogène de Bourakebougou. Si nous arrivons à sécuriser le nord, je vous jure que nous allons dépasser le Qatar, Aboudabi Doubaï très prochainement. On peut être le premier pays à avoir le premier train à hydrogène, les premières voitures à hydrogène et les premiers à avoir de l’électricité à partir de l’hydrogène’’.

Le nord du Mali est un grand espace pour produire de l’hydrogène, et quand il y a la paix la sécurité et la stabilité, j’en suis sûr que le Mali ira très loin. Je prie de tout mon cœur pour que transition soit une réussite, et que la paix retourne au Mali, c’est comme ça que les investisseurs viendront’’, a conclu M. Diallo.

Bréhima DIALLO

Source22 Septembre

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